Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. Les Halles centrales de Dijon : le lieu de vie par excellence, peu importe l’époque.
Les Halles centrales de Dijon, un joyau architectural et un véritable cœur battant de la ville, empreint d’histoire et de gourmandise.
L’histoire a débuté en 1868, à l’ancien emplacement du couvent et de l’église des Jacobins (qui étaient déjà transformés en marché du Nord avant d’être démolis). La municipalité de l’époque a décidé alors de doter la ville d’un marché couvert. Initialement proposé à Gustave Eiffel, ce projet a été finalement confié à son confrère Louis-Clément Weinberger puis à l’architecte parisien Ballard, qui a su exprimer sa vision en concevant les plans de ce qui deviendra un monument historique.
La construction a commencé en 1873. Avec sa charpente métallique impressionnante, les Halles ont été construites par l’entreprise nivernaise de Fourchambault « Boigues, Rambour et Compagnie » en 2 ans.
Dès 1875, on pouvait alors découvrir un bâtiment de 4400 mètres carré de surface, s’élevant à 13 mètres de haut, divisés en quatre pavillons majestueux. Au cœur de ce lieu, 246 boutiques, 14 annexes et 728 bancs pour y accueillir commerçants et gourmets, créant un véritable paradis pour les amateurs de bonne chère, où se côtoyaient toutes les catégories de population.
L’esthétique des halles était tout simplement éblouissante (encore aujourd’hui !) : des arcades élancées, des colonnes cannelées couronnées de chapiteaux ornés de pampres de vigne… chaque détail serait un hommage à l’abondance et à la richesse des produits qu’on y trouve. Les écoinçons des arches se parent de motifs animaliers et symboliques, un vrai bestiaire célébrant le monde de la chasse et de la pêche. Cérès, déesse de la moisson, et Hermès, dieu des échanges, veillent sur le marché depuis leurs médaillons.
Mais dans les années 60, alors que la circulation se faisait de plus en plus dense dans les rues de Dijon, on a envisagé la démolition des Halles, pour y construire… un parking ! Idée totalement saugrenue aujourd’hui, tout comme l’idée d’installer au même moment un échangeur autoroute sur la place du 30 Octobre (suivre notre lien).
Fort heureusement, en 1975, une erreur administrative sauve les Halles dijonnaises : alors que les halles parisiennes de Victor Baltard étaient elles aussi vouées à la disparition, on protège à la hâte les « halles de Baltard à Dijon » (pourtant construites par Ballard, comme expliqué plus haut) en les inscrivant à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Ouf !
Les Halles de Dijon ont subi un séance de rénovation en 1979 et de restauration en 1993-1994… avant de recevoir la visite de Bernadette Chirac en 2001 lors de la campagne des élections municipales.
Entourées de nombreux restaurants et de terrasses de cafés (qui étaient avant 1968 des magasins de détail et de gros), les Halles de Dijon forment un lieu de vie et de convivialité incontournable. On y vient pour faire ses courses mais aussi pour s’imprégner de l’atmosphère unique et typique de Dijon, pour échanger, partager un bon moment en famille ou entre amis, comme à l’occasion des nombreuses manifestations programmées tout au long de l’année, comme le Brunch des Halles ou l’Apéro des Copains (suivre notre lien).
Les Halles de Dijon, c’est bien plus qu’un marché : c’est un lieu où chaque dijonnais et chaque touriste peuvent ressentir l’âme de la ville.
D’autres photos à retrouver sur…
Pour rappel, Flavien du site internet DijonAvant.com dispose d’une collection de photos anciennes de Dijon et de son agglomération, de cartes postales anciennes et semi-modernes, de documents anciens ou de vieux plans.
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Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Bibliothèque municipale de Dijon ; Nicolas Salin | OctUp! | J’aime Dijon
