J'aime Dijon

Infos & good mood

L’aéroport Dole-Jura, un partenariat historique pour un nouvel envol

Le département de la Côte-d’Or et Dijon Métropole étaient réunis aux côtés des départements du Jura et de la Saône-et-Loire, ainsi que du Grand Dole, pour annoncer un partenariat départemental et métropolitain historique dans la gestion et le financement de l’aéroport Dole-Jura.

C’est un nouvel envol que s’apprête à prendre l’aéroport Dole-Jura, unique site de la région habilité à accueillir régulièrement des vols commerciaux. Face au retrait du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté dans le financement de l’aéroport, propriété du département du Jura depuis 2007, plusieurs collectivités locales ont annoncé participer à une solidarité départementale pour assurer son maintien, sa pérennité et son développement. Sans son maintien, la région Bourgogne-Franche-Comté serait la seule région française à ne pas disposer d’un aéroport commercial.

Dans cette démarche, le département de la Côte-d’Or et Dijon Métropole rejoignent les départements du Jura et de la Saône-et-Loire, ainsi que la communauté d’agglomération du Grand Dole, dans un partenariat départemental et métropolitain historique.

- Publicité -

La mobilité au service de l’attractivité

Cela devient une habitude, lorsqu’il est question de mobilités. Rassemblés pour demander le rétablissement de la ligne TGV Mulhouse-Lille (suivre notre lien), suspendue en 2020, qui permettait à la Côte-d’Or et à la capitale bourguignonne de bénéficier d’une ouverture sur l’Europe par le train, François Sauvadet, président du département de la Côte-d’Or, et François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, étaient présents hier après-midi à l’aéroport Dole-Jura pour annoncer leur participation dans sa gestion et son financement.

Positionné comme le seul aéroport certifié et habilité à accueillir régulièrement des vols commerciaux en Bourgogne-Franche-Comté, Dole-Jura est un acteur indispensable du désenclavement et de l’attractivité économique et touristique du territoire. « J’ai une obsession : désenclaver notre région. Elle pâtit de son isolement des principales voies de transport. Cela se traduit par des populations en baisse et des territoires en difficultés. Nous devons développer les mobilités, dans les deux sens : pour offrir des possibilités de déplacement à nos habitants, mais aussi pour permettre au reste du monde de venir chez nous, a alerté François Rebsamen. L’absence de lignes régulières nuirait au développement touristique, au développement économique et au développement de l’enseignement extérieur« . Tout comme la suspension de la ligne TGV Mulhouse-Lille, la disparition de l’activité de l’aéroport Dole-Jura porterait un coup aux ambitions européennes de la capitale ducale. « La Bourgogne est une terre ouverte sur l’Europe. Il est indispensable de s’y ouvrir aujourd’hui. Dijon accueille Sciences Po PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale, NDLR). C’est très important qu’il y ait ces mobilités », a ajouté le président métropolitain.

Même son de cloche du côte de François Sauvadet qui a annoncé la participation du département de la Côte-d’Or dans la mise en action de ce partenariat, même s’il reste encore à discuter des modalités de développement de l’aéroport, notamment avec les acteurs économiques et touristiques. « Je regrette que la région Bourgogne-Franche-Comté ait renoncé à soutenir cet aéroport. C’est un paradoxe : toutes les régions de France soutiennent leur aéroport, a souligné le président de département. Nous avons tous, dans nos départements, des événements à portée mondiale : les ventes des vins, la percée du vin jaune, l’arrivée de l’organisation internationale du vin. Nous accueillons la Cité des Climats et des vins de Bourgogne, ainsi que la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Personne ne peut imaginer qu’une région comme la région Bourgogne-Franche-Comté, qui est une grande région attractive dans le monde entier, avec un rayonnement international, n’ait pas un aéroport qui s’inscrive dans cette perspective des mobilités. »

L'aéroport Dole-Jura, un partenariat historique pour un nouvel envol
Jean-Pascal Fichère (Président du Grand Dole), Clément Pernot (Président du Département du Jura), François Sauvadet (Président du Département de la Côte-d’Or), André Accary (Président du Département de la Saône-et-Loire) et François Rebsamen (Président de Dijon Métropole).

La mobilité aérienne au service des citoyens

Situé à moins d’une heure de Dijon et de Besançon, en pleine campagne, l’aéroport Dole-Jura est une solution de mobilité non seulement pratique, mais également appréciée par les Bourguignons-Francs-Comtois, notamment les Côte-d’Oriens, qui représentent 33% des 125.000 passagers enregistrés en 2023. Sans cet aéroport, les habitants de la région devraient se rendre à Genève, Lyon ou Roissy, qui, pour rappel, n’est plus relié à Dijon par le TGV. François Rebsamen et François Sauvadet n’ont d’ailleurs pas manqué de relever que de nombreux citoyens avaient besoin d’emprunter les lignes de l’aéroport à destination de Porto, Marrakech et Fès, pour des raisons familiales. « Je ne souhaite pas que nous oublions les citoyens issus des diasporas qui vivent sur notre territoire », a déclaré le président de Dijon Métropole. Le président du département de la Côte-d’Or est sur la même ligne : « c’est essentiel de faciliter la circulation pour les personnes qui veulent retrouver leurs racines ».

La mobilité aérienne peut être écologique

Le maintien de l’aéroport Dole-Jura est d’autant plus important qu’il pourrait s’inscrire dans une démarche de révolution écologique, engagée par les différents acteurs locaux, notamment Dijon Métropole, pionnière en matière de production d’hydrogène vert (suivre notre lien), et qui accueillera les Journées Hydrogène du 25 au 27 juin (suivre notre lien). « Le président d’Airbus a déclaré que d’ici 15 ans les avions voleront à l’hydrogène. Ici, il y a un réservoir d’hydrogène (…) Ce n’est que le début de la révolution industrielle qui nous attend. Nous n’allons pas nous arrêter de nous déplacer. En revanche, nous continuerons à avoir des avancées technologiques. Nous croyons au développement de la croissance, sûre, qui respecte la nature et l’environnement. Pour cela, il faut pousser la science », a conclu François Rebsamen.

- Publicité -
À découvrir aussi...

[octup_ad]