Deux anciens élèves du lycée Carnot signent le film « Cléo, Melvil et moi ». Arnaud Viard, réalisateur, scénariste et comédien, et Marc Simoncini, fondateur de Meetic, à la coproduction. Un petit film extraordinaire tourné dans Paris confiné, et une histoire d’amour quasi autobiographique.
Séparé de sa compagne, jouée par Romane Bohringer, seul avec ses deux enfants Cléo et Melvin, jouant leurs propres rôles, Arnaud Viard tombe amoureux de sa pharmacienne, incarnée par Marianne Denicourt. Et Vincent Delerm leur écrit une chanson…
J’aime Dijon : Marc Simoncini, une amitié sans âge ?
Arnaud Viard. Marc n’était pas de Dijon. J’étais en 1ère quand le censeur nous annonce l’arrivée d’un nouvel élève, Marc Simoncini. Il est rapidement devenu un super camarade de jeu, en 1ère et Terminale. Nous nous sommes revus à Paris. Marc m’annonce : « Je lance une nouvelle boîte qui s’appelle Meetic, ce sera en ligne dans une semaine. » Et puis un jour, il me rappelle. Il avait adoré Clara et moi, mon premier film, et voulait financer mon second, Arnaud fait son deuxième film. Marc est devenu mon mécène.
Cléo, Melvil et moi est celui dont je suis le plus fier. Tout simple avec un tout petit budget. Sans traveling mais avec deux caméras et mes enfants.
Comme les films du photographe Anton Corbijn, chacun de vos plans en noir et blanc pourrait être une photo.
J’aimerais être photographe. J’admire le travail photo de Vincent Delerm, et mon chef opérateur Martin Roux a un talent fou. Il est jeune, ça m’allait mieux qu’un type de mon âge qui allait me raconter la vie.
La rencontre avec Vincent Delerm ?
Clément Ducol est le compositeur de mon film Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Vianney, Souchon… un arrangeur fabuleux qui m’a présenté Vincent Delerm, que j’ai appelé un an plus tard. Il a écrit cette chanson magnifique, que nous avons enregistré avec Marianne Denicourt. Nous avons tourné la scène de danse rue Bonaparte en septembre, avec dix personnes pour arrêter les voitures.
Le choix du théâtre ?
Je suis attaché à Paris, à Dijon, et j’aime New York. J’ai l’impression que tout y est possible. J’ai besoin de rêver, je n’ai jamais voulu faire autre chose que footballeur ou acteur mais une vie est faite de regrets. Le mien, être entré au Cours Florent à 27 ans. Bac à 19, fac d’éco à Dijon, école de commerce, service militaire en entreprise à Londres, six mois dans la pub… Presque huit ans. J’aurais pu jouer plus jeune, réaliser des films plus vite.
Votre soeur, Virginie Viard, passée elle aussi par Carnot, est la directrice artistique de Chanel.
Une amie styliste qui adorerait voir un de ses défilés m’a dit « Tu te rends compte ? Ta soeur, pour moi, c’est comme pour toi j’imagine Hitchcock. » Mais nous avons chacun notre périmètre artistique, et je suis heureux : Virginie aime beaucoup ce film.
A partir du 05.07 au cinéma Darcy (cines-dijon.com, suivre notre lien). Merci au Grand Hôtel La Cloche MGallery pour l’accueil
Crédit photos : Nicolas Salin|OctUp!|J’aime Dijon