Hermine Horiot est une habituée du festival Image Sonore. Elle nous donne rendez-vous le samedi 24 juillet dans un décor idyllique, au château de Bussy-Rabutin.
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Hermine Horiot débute le violoncelle au Conservatoire de Dijon. C’est cette personne qui lui a donné l’envie de jouer de cet instrument. Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2011 dans la classe de Philippe Muller, Hermine Horiot est reconnue pour ses interprétations d’une très grande plénitude. Maîtrisant parfaitement son instrument, dotée d’une réelle sensibilité et n’hésitant pas à mélanger les genres, Hermine Horiot répond aux questions de J’Aime Dijon, quelques jours avant ses 2 représentations.
J’Aime Dijon : Vous jouez du violoncelle depuis l’âge de 6 ans : comment expliquez-vous ce choix si tôt ?
Hermine Horiot : J’ai toujours vécu dans un environnement très ouvert à toutes les formes d’art, pas seulement à la musique classique. Il y avait quand même beaucoup de musique classique qui résonnait à la maison. Mes parents ne sont pas musiciens mais sont très mélomanes. Ils avaient des amis musiciens qui enseignaient au Conservatoire de Dijon. J’ai eu cette chance d’être orientée vers cette classe de violoncelle. Mon prof était Laurent Lagarde et était juste excellent, c’est lui qui m’a donné le virus… sans lui, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. La rencontre avec un instrument de musique est aussi très conditionnée par la personne qui vous le présente : Laurent Lagarde était cette personne et je lui en suis très reconnaissante.
J’Aime Dijon : On pourrait croire que la musique classique est un style musical complètement « has-been ».. mais pas du tout ! La musique classique peut se jouer n’importe où et peut être associée à n’importe quel autre style de musique !
Hermine Horiot : Je suis complètement d’accord ! Il faut que cette idée soit diffusée à tous ! Parfois, les personnes qui ne connaissent pas la musique classique peuvent avoir une petite appréhension alors que le classique est une musique qui n’a pas besoin d’être analysée auparavant pour être comprise. Il n’y a aucune barrière. La musique classique peut être un vecteur de beaucoup d’émotions… Je pense qu’on peut amener la musique classique partout, dans des endroits assez fabuleux. On peut l’associer avec tous les styles musicaux, comme la musique électronique… et le festival Image Sonore l’a très bien compris ! C’est très brillant, c’est très audacieux… et c’est réussi !
Le mélange de musique classique et de musique électronique, ça c’est osé et novateur !
J’Aime Dijon : Justement, il sera question de musique classique et électronique pour l’une de vos représentations. Racontez-nous…
Hermine Horiot : Le festival Image Sonore est l’un des seuls à pousser cette idée d’ouverture aussi loin, avec autant de simplicité. Très souvent, les festivals de musique classique proposent aussi des musiques du monde ou de jazz… mais un festival de musique classique et de musique électronique, ça c’est osé et novateur !
Ma première prestation sera un programme que j’ai conçu avec Julien Podolak, tiré d’un disque que j’ai enregistré il y a 3 ans. Ce projet s’appelle «Boréales». Il relie le violoncelle solo et le répertoire de pièces musicales scandinaves. L’électronique et le violoncelle vont dialoguer pendant toute la représentation. Julien Podolak ne sera pas sur scène avec moi mais je serai accompagnée de Paul Alkhallaf, ingénieur du son et compositeur. Ce sera un voyage en Europe du Nord, dans la Baltique.
Ma seconde représentation sera consacrée à la création de Nadia Struiwigh, une compositrice de musique électronique.
J’Aime Dijon : Et cette deuxième représentation sera un peu particulière… expliquez-nous pourquoi…
Hermine Horiot : Tout à fait ! C’est un set qui se fera à distance ! Je m’explique : Paul Alkhallaf sera sur scène pour s’occuper de la partie électronique qui a été composée par Nadia Struiwigh qui se trouve en Australie ! Nadia ne peut pas venir, pour diverses raisons mais les programmateurs du festival ont tenu à garder ce set. Donc, en ce moment, nous sommes en train de peaufiner tous les petits détails. Et le 24 juillet, Paul et moi jouerons sur scène : je serai toujours au violoncelle et Paul « jouera » la partie électronique de Nadia Struiwigh. On va relier ses 2 univers à distance, grâce au travail de Paul qui harmonisera le tout. C’est très étonnant comme concept mais j’accroche beaucoup !
J’Aime Dijon : C’est pour ça que le festival Image Sonore est reconnu : le mélange entre électronique et classique se mêlent à la perfection !
Hermine Horiot : Ce sont 2 mondes qui se rencontrent et j’adhère totalement. Et c’est totalement en phase avec les musiciens de ma génération. Aujourd’hui, on ose la curiosité et l’ouverture. C’est quelque chose de totalement intégré. On a peut-être encore cette image du classique un peu ‘inaccessible », peut-être parce que la génération précédente avait une mentalité différente, malgré les choses extraordinaires que ces musiciens ont pu faire. Je crois qu’aujourd’hui, tout ça n’existe plus : on peut voyager plus facilement, il y a internet qui aide à la vulgarisation de ce style… Les musiciens de ma génération sont très polyvalents et on aime ça !
Ce mélange étonnant aura lieu, entre autre, le samedi 24 juillet !
Au cours de 5 grandes soirées sous les étoiles, les 17, 21, 22, 23 et 24 juillet 2021, le festival Image Sonore vous invite à vivre une véritable expérience sonore et visuelle, mixant musique classique, musique électronique et vidéo-mapping, dans 3 lieux incontournables du pays de l’Auxois à savoir le Théâtre des Roches, le MuséoParc Alésia et le Château de Bussy-Rabutin.
J’Aime Dijon et le festival Image Sonore vous offrent des pass 5 jours et goodies. Pour cela, participez à notre concours !