Place du 30 octobre, un carrefour hollandais d’ici 2030 ?

Lors du dernier conseil métropolitain, les conseillers ont voté pour le Plan vélo 2023-2030. Un projet qui vise à promouvoir le vélo comme moyen de mobilité majoritaire. Parmi les projets en cours, la Place du 30 octobre pourrait devenir un carrefour hollandais.

François Rebsamen, Président de Dijon Métropole, avait déjà parlé du processus écologique qu’il entreprend dans la métropole depuis quelques décennies. Le 23 mars, le conseil métropolitain a voté en faveur du Plan vélo 2023-2030, un projet faisant de Dijon – et des villes alentours – des lieux où le vélo pourrait prendre davantage de place dans l’espace public. S’ils veulent augmenter les places de stationnement pour les vélos et développer le réseau de pistes cyclables, c’est une place mythique de Dijon qui changera probablement d’esthétisme : la Place du 30 octobre.

La place du 30 octobre deviendra un carrefour hollandais

Il faudra se préparer mentalement à ne, peut-être, plus le voir… Le monument La Résistance trône sur la place du 30 octobre depuis 1871, à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870. Il disparaîtra afin d’être remplacé par un carrefour hollandais.

Un carrefour hollandais correspond à « l’aménagement d’un carrefour, le plus souvent giratoire, selon les principes d’aménagement utilisés aux Pays-Bas, à savoir la réalisation d’une bande cyclable sur l’extérieur de la chaussée interne au carrefour (et circulaire pour un giratoire), protégée et prioritaire pour les cyclistes à chaque voie entrant ou sortant du carrefour ». (source : Sécurité routière AZ).

Cette nouvelle disposition de l’espace routier laissera la priorité aux cyclistes. Bien que cela soit un changement important dans un contexte climatique en danger, ce projet risque de bouleverser certains habitants.

Un carrefour hollandais
Un carrefour hollandais, un aménagement avantageux pour les vélos. Crédit photo : BFMTV

Le but de ce plan est d’engager la métropole et les habitants vers une transition écologique importante, les poussant à modifier leurs habitudes. L’installation d’un réseau cyclable plus grand dans la métropole modifiera considérablement l’urbanisme, pour laisser davantage de place à la mobilité douce, et ainsi sensibiliser les habitants aux bienfaits d’une pratique sportive régulière à travers le vélo.

Une véritable « culture vélo » est alors en marche, puisque deux millions d’euros seront investis pour l’aménagement du territoire, dont 330 km de pistes cyclables.

Dijon Métropole mène depuis plusieurs années des actions pour faire de la métropole un espace où l’environnement et la qualité de vie des habitants sont valorisés. D’ici 2030, la métropole espère atteindre 12% de la part modale du vélo, correspondant ainsi aux objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités du 24 décembre 2019.