Un pont aérien pour acheminer des médecins dijonnais à Nevers

Ce jeudi 26 janvier vers 8h, une première liaison aérienne a été établie de Dijon à Nevers, afin d’acheminer 8 médecins à bord et pallier le manque de personnel médical.

Les déserts médicaux est un sujet au coeur des préoccupations des Français depuis quelques années. Certains départements sont plus touchées que d’autres, comme la Nièvre. Le maire de Nevers, Denis Thuriot, a crée un pont aérien entre Nevers et Dijon pour pallier au manque de personnel médical. Le jeudi 26 janvier à 8h, c’était le premier vol emmenant huit médecins dijonnais vers la capitale nivernaise.

Dijon-Nevers en avion, un gain de temps efficace

Régulièrement, c’est une vingtaine de personnels médicaux de Dijon qui viennent à l’hôpital de Nevers chaque mois. Pour le maire de Nevers, créer un pont aérien est la meilleure solution pour déplacer le corps médical plus rapidement. Alors qu’il faut trois heures en voiture ou 2h30 en train (sans ligne directe) pour faire le trajet Dijon-Nevers, il faudra seulement 35 minutes en avion pour raccrocher ces deux villes.

Le point de départ est à l’aéroport de Dijon-Bourgogne à Longvic, pour arriver à l’aéroport de Nevers-Fourchambault. Le coût du vol est assez conséquent : 650 euros par passager, aller-retour. Pour y remédier, Denis Thuriot propose de rentabiliser le vol en ouvrant la ligne aux entreprises et au grand public, ce qui baissera le prix du billet. Selon France Bleu, il souhaite d’ailleurs déposer un dossier auprès de l’Agence régionale de Santé ainsi qu’à la région Bourgogne-Franche-Comté afin d’obtenir des financements à cet égard.

Et la part écologique ?

Remplacer trois heures de voiture en une demi-heure d’avion est un gain de temps. Mais la question sur la nécessité des trajets courts en avion se pose, pour des raisons environnementales. La principale critique est sur le rejet de CO2 dans l’air : pour environ 30 min de vol, c’est plus de 1000 kg de CO2 rejeté estimé. Alors qu’en voiture, ce n’est qu’une quarantaine de CO². Pour Denis Thuriot, « un vol de 35 minutes, ce n’est pas ce qui va polluer le monde« . Un avis qui ne sera pas au goût des défenseurs de l’environnement.