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Gratuité des préservatifs masculin : bilan du premier mois

Depuis le 1er janvier, les préservatifs sont disponibles gratuitement pour les moins de 26 ans. Une avancée pour sensibiliser les jeunes.

Sortez couvert et Eden sont les deux marques de préservatifs que les pharmacies donnent grâce au dispositif. Depuis début décembre, le Président de la République a annoncé rendre l’achat du préservatif remboursable à 100% auprès de la Sécurité sociale. Début 2023 sonne la mise en place du dispositif et presque un mois plus tard, il a déjà fait son effet.

Audrey, pharmacienne à Dijon Audrey, qui travaille dans une pharmacie au centre-ville de Dijon, l’a constaté : « On a plus ou moins cinq ou six personnes qui viennent prendre des préservatifs tous les jours. On a même des ruptures de stock en ce moment« . Même constat pour Christine, qui travaille dans une autre pharmacie : « Il y a du monde. En général, on en vend six ou sept par mois et là on en est déjà à 20. C’est une offre intéressante pour les jeunes« .

Les préservatifs gratuits étaient disponibles dans des centres de dépistage, dans les établissement scolaires ou il fallait une ordonnance.

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Désormais, l’acte est plus simple :

  • l’acte d’achat peut être anonyme ;
  • pour les ados de moins de 18 ans, il est possible de prendre des préservatifs sans montrer la carte vitale. Au-delà, le/la pharmacien/ne peut demander la carte mais ce n’est pas obligatoire de la montrer. Sinon, il/elle vous demandera votre pièce d’identité.

Un dispositif qui pourrait aller plus loin

Lucie et Ninon, pharmaciennes à Dijon Ce dispositif ne s’applique aujourd’hui qu’au préservatif masculin. La gratuité de la pilule pour les moins de 25 ans entre dans cette ligne de mire, au même titre que le dépistage gratuit pour les maladies sexuelles transmissibles (jusqu’à 25 ans également). Cela pourrait-il s’appliquer pour les protections ? Lucie et Ninon, pharmaciennes à Dijon, l’envisageraient bien. « La précarité menstruelle, c’est connu. Il y a des femmes, des étudiantes qui ne peuvent pas travailler parce qu’elles n’ont pas de protection hygiénique ». Lucie continue ainsi : « Les culottes de règles commencent à se démocratiser mais c’est un coût« . Une culotte de règle vaut aux alentours de 20 euros. Un budget important, surtout si l’on n’a pas les moyens de s’en procurer.

Pour les préservatifs féminins, même combat. Cependant, ces produits sont moins souvent en vente et il est moins pratique d’en mettre que le préservatif masculin.

La gratuité du préservatif permet de lancer le mouvement et peut-être élargir l’offre sur d’autres protections. Le but de ce dispositif étant de responsabiliser les jeunes sur les maladies et infections sexuellement transmissibles et le VIH ; des maladies qui sévissent toujours et qui restent dangereuses.

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