Vincent Thomas, Président de l’université de Bourgogne, a ouvert vendredi dernier la traditionnelle conférence de presse de rentrée de l’université de Bourgogne dans les locaux de l’école d’ingénieur, l’ESIREM.
À l’heure où l’État a pris des mesures nationales dans la politique budgétaire des enseignements supérieurs et de la recherche, l’université de Bourgogne tente de trouver un juste équilibre entre son fonctionnement à maintenir et les nouveautés à mettre en place. « Le seul choix qui nous est offert est de prélever sur la trésorerie qui sert à investir sur l’avenir, et sur lequel nous allons être obligé de piocher pour compenser les mesures nationales prises », expose le Président de l’uB.
L’université de Bourgogne regroupe près de 400 diplômes sur les 16 composantes, mais elle mise aussi considérablement sur les femmes et les hommes qui oeuvrent au quotidien pour le bon fonctionnement de l’établissement. « Sur 2023-2024, 56 nouveaux postes d’enseignement supérieur seront ouverts et 28 postes seront proposés au concours. Pour déprécariser les contractuels, ce sont même 23 personnels contractuels qui ont été cédéisés », explique Vincent Thomas.
Politique de formation
Une certaine continuité est mise en place avec la poursuite de l’ouverture de l’ensemble des formations, et quelques nouvelles disponibles en consultation sur le site internet de l’uB (suivre notre lien). « Cette année, on a cherché aussi la stabilité avant la rentrée 2024 qui sera la nouvelle offre de formation de l’établissement », annonce le Président de l’uB. Grande nouveauté de la rentrée : la plateforme « Mon Master » (suivre le lien), le nouveau portail qui permet une meilleure gestion des candidatures et des admissions. « Cela donne aux étudiants une visibilité locale et nationale sur les masters, ce sera l’année du déploiement effectif », précise Sophie Morlaix, Vice-Présidente déléguée en charge des licences et masters.
À l’international
L’Europe, colonne vertébrale de l’université de Bourgogne a donné lieu à l’Alliance FORTHEM, un campus européen sans frontières pour l’ensemble de l’écosystème universitaire. Le projet est piloté par l’uB et près de 1 000 étudiants ont déjà pu bénéficier de missions à l’étranger, visio en ligne, réception de délégation, co-teaching pour les professeurs, etc. « FORTHEM est aujourd’hui dans sa seconde phase et va intégrer de plus en plus la recherche et l’intégration de partenaires extérieurs à l’Europe », informe Grégory Wegmann, Vice-Président délégué à la politique européenne et internationale.
L’université de Bourgogne est aussi fière d’avoir intégré depuis 7 ans le classement de Shanghai qui compte parmi les palmarès mondiaux des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche les plus réputés. « L’uB figure parmi les 5% des établissements les mieux classés sur le plan mondial », indique Pascal Neige, Vice-Président délégué à la recherche.
Le prochain siècle
Après avoir fait la rétrospective de ses 300 ans l’année dernière, c’est désormais sur l’avenir que l’uB a décidé de parier en bâtissant un Établissement Public Expérimental (EPE) aux cotés de l’ESC Dijon-Bourgogne, plusieurs écoles d’ingénieurs (CESI, ESEO, ESTP), l’École Supérieure de Musique, le campus de Dijon Science Po Paris, le CHU Dijon Bourgogne et le CGFL. Le nom du futur établissement sera dévoilé dans quelques mois, mais le Président détaille : « ce sont 3 graduates schools qui sont projetées, chacune confrontée à un sujet sociales et sociétale : transitions intelligentes, une seule santé et patrimoine matériel et immatériel ». L’objectif de cet EPE est de donner à voir l’interdisciplinarité qui caractérise l’université de Bourgogne et les établissements engagés, ainsi que sa capacité à porter des projets innovants et attractifs pour rayonner sur son territoire.
Crédit photos : Edgar Charchaude / J’aime Dijon