Toc toc, qui va là ? La Porte du Diable !

Comment ça, vous n’avez pas frissonné à la découverte de la légende de La Maison Sans Toit ? Alors lisez un peu ce qui suit…

Dans la petite enfance, le sentiment de peur est prépondérant. Peur du noir, des monstres, des orages… Ces craintes irraisonnées jouent un rôle majeur dans le développement de l’enfant, les apprivoiser permet de bien grandir et de prendre confiance en soi. Paradoxalement, lorsqu’on grandit, on va rechercher ce sentiment de peur, cette décharge d’adrénaline qui nous fait nous sentir vivant. Dès le début de l’adolescence, nous cherchons à alimenter ces peurs via des légendes, des histoires effrayantes ou des personnages imaginaires terrifiants.

Chaque région a ses légendes et la région Dijonnaise n’échappe pas à la règle. Bâtisses aux histoires effroyables, rumeurs qui font froid dans le dos, passages « coupe-gorge » qui nous glacent le sang, La Porte du Diable en est un redoutable exemple.

Située entre Plombières-les-Dijon et Daix, assiégée par la végétation et trônant fièrement sur une petite route montante, l’énigmatique Porte du Diable également baptisée Porte Bonnet ou même Porte de la Dame Blanche recèle bien des mystères.

On y aurait croisé un chien maléfique en feu, une torche humaine, une Dame Blanche et même le Diable en personne ! On parle de disparitions inexpliquées, de malédictions, d’ésotérisme et d’activités sectaires ou de moteurs qui cessent de fonctionner lorsque l’on passe à proximité, la Porte du Diable alimente bien des fantasmes. D’ailleurs ne peut-on pas reconnaître le visage de Lucifer au dessus cette porte ?

Isolée à l’entrée d’un bois, au bord d’une petite route, sa présence incongrue dans le paysage, tout comme son apparence, questionnent qui croise son chemin.

C’est au cours du XIXe siècle qu’un certain Monsieur Bonnet dont le tombeau se trouve à proximité de ce qu’on appellera bien plus tard La Porte du Diable, aurait installé cette porte à l’entrée de sa ferme.

Pourquoi une construction de style gothique à cet endroit et à cette époque ? Il semblerait que cette porte fut construite à partir de vestiges de l’hôtel Bernardon à Dijon emporté par la vague révolutionnaire de 1789.
La figure surplombant la porte ne serait donc pas le visage du Diable mais un bonnet phrygien soumis à l’œuvre du temps et aux actes de vandalisme répétés.

Néanmoins, depuis les années 80 les rumeurs vont bon train quant aux pouvoirs maléfiques de cette Porte du Diable qui n’a rien à envier aux tables en lévitation, aux apparitions spectrales et autres malédictions. La présence d’un souterrain et des réunions de groupes occultes renforcent même cette croyance.

Et si on allait faire une petite balade du côté du lieu-dit Champmoron ?

Partez devant, je vous rejoins… ou pas.