Objectif « Sauvons l’eau ». C’est la raison du troisième contrat signé par le Président de Dijon-Métropole, François Rebsamen et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerrannée-Corse, qui s’est tenu ce 13 janvier.
« L’eau est un enjeu majeur. Nous avons vécu des pénuries d’eau et pour ne plus le revivre, nous voulons une distribution équitable pour tous ». Tels sont les termes qu’a employé le Président de Dijon Métropole, François Rebsamen, lors de la conférence de presse qui s’est tenue ce 13 janvier 2023. Une mission importante en cours depuis 2017 auprès de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerrannée-Corse et son directeur Laurent Roy ; dont ils poursuivent la collaboration pour la troisième fois.
Ce troisième contrat a réuni Frédéric Carré, secrétaire générale de la préfecture de la Côte-d’Or, ainsi que Pascal Gautheron, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Métropole de Bourgogne.
Un contrat qui s’adapte aux besoins de la population et de l’environnement
Ce contrat rappelle la situation climatique urgente dans lequel nous nous trouvons et de l’importance de préserver l’eau. C’est un contrat qui conditionne cinq objectifs à tenir jusqu’en 2024 ; dans un souci d’entraide pour les entreprises, les habitants et principalement pour l’environnement.
C’est le rôle de l’Agence de l’eau d’assurer leur bon fonctionnement. Leur mission est « de veiller à la bonne qualité de l’eau, de distribuer l’eau de manière la plus équilibrée possible et de vérifier au bon état de la biodiversité », indique le directeur de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.
Cinq objectifs pour une meilleure gestion de l’eau
Comme le rappelle Laurent Roy, cet énième collaboration remplit plusieurs objectifs :
- La continuité d’investissement sur les économies d’eau. Cela passera par le renouvellement des canalisations d’adduction et de distribution, avec pour but de limiter les fuites sur les réseaux d’eau potable ;
- La restauration de la qualité des eaux brutes, notamment à Couternon afin d’avoir une plus forte assainissement et éviter la pollution toxique des eaux. Une campagne qui se fera notamment auprès des entreprises pour les guider vers des pratiques qui auront moins d’impact sur la qualité de l’eau ;
- L’optimisation de la captation des eaux usées avec la refonte de bassins de rétentions ainsi que la création de deux nouveaux bassins. Une de leur ambition est de récupérer le méthane pour créer une source d’énergie durable et renouvelable ;
- L’opération Protect’eau pour les entreprises. C’est le rôle de tiers de confiance que tient la Chambre du Commerce et de l’Industrie Métropole Bourgogne, comme le rappelle son président Pascal Gautheron : « Agir pour l’intérêt général c’est agir pour le bien commun. L’eau est le bien commun donc nous avons saisi cette opportunité. C’est notre mission, notre coeur de métier de protéger le milieu naturel ». Ils procèdent à un diagnostic dans l’entreprise et les accompagnent financièrement pour les aider à réduire toutes les sources chimiques et toxiques qu’ils peuvent produire ;
- La gestion durable des eaux pluviales. François Rebasmen évoque notamment la désimperméabilisation des trottoirs de Dijon. Ce procédé permet de réduire les risques d’inondation dans les zones urbaines notamment puisque l’eau pourra s’infiltrer dans des surfaces prévues à cet effet.
Une dynamique qui se veut plus que satisfaisant et dans l’espoir d’avoir des résultats encore plus concrets. À un niveau plus local, c’est aussi une dynamique à tenir dans un contexte où la population dijonnaise et ses alentours augmente. « Gagner des habitants ne signifie pas avoir besoin d’augmenter la production d’eau », indique François Rebsamen.
Les chiffres-clés
- 35,8 millions d’euros : c’est l’investissement de Dijon Métropole et l’Agende de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse pour parvenir à remplir les cinq objectifs.
- 5,2 millions de m³ : c’est le volume d’eau économisé depuis plus de 15 ans. Et ce, malgré une augmentation de la population dans la métropole dijonnaise. Selon les chiffres de Dijon Métropole, en 2005 240 000 habitants produisaient 25 millions de m³ d’eau. En 2021, c’était 19,8 millions de m³ d’eau pour 260 000 habitants.