Histoire de Dijon, ouvrage universitaire sur la capitale ducale, sera présenté aux Archives municipales le 22 novembre à 17h30, et à la Librairie Grangier le 23 novembre à la même heure.
Histoire de Dijon est un ouvrage dirigé par l’historien Dominique Le Page, en collaboration avec plusieurs enseignants-chercheurs de l’Université de Bourgogne à Dijon, édité aux presses universitaires de Rennes dans la collection Histoire de ville.
Riche de nouvelles recherches et découvertes archéologiques, et d’illustrations, l’ouvrage collectif, dirigé par Dominique Le Page, vient actualiser et compléter un autre travail paru il y a près de 40 ans aux éditions Privat, sous la direction de l’historien Pierre Gras. Découpée de façon thématique et chronologique, la dernière Histoire de Dijon insiste sur l’importance des femmes et des catégories populaires dans la cité ducale, ainsi que sur la naissance d’une capitale provinciale qui s’est construite une identité culturelle et gastronomique.
La Cité des duchesses
Très attachés à Dijon, berceau de leur pouvoir, les ducs devaient, néanmoins, s’absenter très souvent et se rendre dans leurs possessions des Flandres pour des raisons économiques et politiques. « Les ducs de Bourgogne étaient itinérants, ils avaient une influence internationale. Au cours de la Guerre de 100 ans, ils ont joué un rôle très important au sommet de l’Etat à Paris« , précise Dominique Le Page. En leur absence, les duchesses, pour plusieurs d’entre-elles, résidaient et donnaient naissance à leurs enfants à Dijon, tenaient un rôle politique de premier plan, et administraient la cité.
L’histoire populaire de Dijon
L’ouvrage collectif dirigé par Dominique Le Page accorde davantage de place dans l’histoire actualisée de la capitale bourguignonne, à travers les époques, aux catégories populaires, dont celle des vignerons aux époques médiévale et moderne. « La dimension populaire est traitée dans tout l’ouvrage. Un chapitre est également consacré, pour la période contemporaine, à l’histoire populaire de Dijon, notamment celle des ouvriers, des femmes et des populations immigrées qui ont participé à l’industrialisation de la ville« , explique le directeur de l’ouvrage.
La naissance d’une capitale
Sous l’Antiquité, Dijon est une cité secondaire qui dépend de Langres. Jusqu’au 18e siècle, Dijon n’est pas siège d’évêché. Ce sont les ducs qui font de Dijon une ville importante de leurs territoires, et l’une des capitales de leurs possessions. À l’époque moderne, Dijon devient une capitale administrative provinciale « de robes et de plumes« avec nombre d’institutions qui s’y installent : le Parlement, la Chambre des Comptes, les Cours de Justice, l’Intendance, les États Provinciaux. La capitale ducale sera même siège d’Université. Au XIXe siècle, l’installation du chemin de fer accroît le développement économique de Dijon et en fait une métropole régionale. Histoire de Dijon revient également sur l’histoire politique et le travail réalisé par les différents maires ayant contribué à la transformation de la ville depuis le XIXe siècle.
La construction d’une identité autour du patrimoine et de la gastronomie
Dijon dispose d’un riche patrimoine hérité de la période ducale et de l’époque moderne. Entre les pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne et le puits de Moïse, Dijon a été, grâce aux ducs, un grand foyer de création artistique. La vie culturelle y était très importante au Moyen-Âge et à l’époque moderne. « Les Hôtels, le Palais des ducs et des États… La ville a construit son identité sur son patrimoine, y compris immobilier », insiste Dominique Le Page. Dijon s’est également imposée comme une capitale gastronomique. Dans l’ouvrage, nous revenons sur les étapes de ce développement, de la démarche initiée par le maire Gaston Gérard, continuée par ses prédécesseurs, jusqu’à la mise en place de la Cité internationale de la gastronomie et du vin« .
Informations pratiques
Deux présentations du travail dirigé par Dominique Le Page seront organisées à Dijon :
- le 22 novembre, à 17h30, aux Archives municipales dans la salle d’exposition sur le site des archives contemporaines (17 rue de Colmar, Dijon).
- le lendemain, le 23 novembre, à 17h30, à la Librairie Grangier (14 rue du Château à Dijon).