Nouvelle journée de grève interprofessionnelle le mardi 18 octobre : à quoi faut-il s’attendre ?
Plusieurs organisations syndicales appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle, le mardi 18 octobre, pour les salaires et les libertés syndicales.
À l’initiative de la CGT et dans le sillage de celui lancé il y a quelques semaines chez TotalEnergies, ce mouvement social entend réunir les secteurs des transports, de la santé et de l’éducation.
L’augmentation des salaires est le leitmoif pour cette journée du 18 octobre. Sandrine Mourey, secrétaire régionale de Bourgogne-France-Comté de la CGT affirme que « les salariés se rendent bien compte qu’ils ne peuvent plus finir les fins de mois, que leur salaire ne suffit pas. Maintenant, la bataille dans les entreprises, dans les services, dans les administrations, c’est des augmentations de salaires ». La CGT demande à ce que les augmentations salariales soient au moins égale à celle de l’inflation galopante. Parmi les autres revendications : augmentation du SMIC ainsi quedles grilles salariales, plutôt que de proposer des primes, à l’image des salariés de TotalEnergies puisqu’ils « veulent des augmentations de salaire correspondant aux richesses qu’ils créent ».
Les syndicats CGT, FO, la FSU, Solidaires 21 ou bien encore l’Unef et la MNL 21 s’associent pour manifester à partir de 14 heures 45 place de la République à Dijon.
Journée de grève du mardi 18 octobre 2022, le point secteur par secteur
Concernant les transports en train, la SNCF prévoit 3 TER sur 5 en Bourgogne-Franche-Comté et un trafic normal pour la circulation des TGV. Pour retrouver l’intégralité de la situation sur le réseau TER, rendez-vous sur le site TER Bourgogne-Franche-Comté (suivre notre lien).
Sur le réseau de bus et de tram Divia, la CGT a déposé un préavis de grève : la circulation des bus et des trams sera donc impactée toute la journée. Retrouvez toutes les fiches horaires sur le site de Divia (suivre notre lien).
Quant au secteur de la santé, mené par la CFDT Santé, le syndicat demande une revalorisation des salaires dans les cliniques et les maisons de retraites privées, déplorant une grille des salaires figée depuis de trop nombreuses années. Un tractage est prévu sur le site de l’hôpital Privé Dijon Bourgogne de Valmy.
Pour le secteur de l’éducation, l’enseignement professionnel sera mobilisé et sera représenté par le SNES-FSU. Les enseignants manifesteront contre la réforme Macron de l’enseignement professionnel. Parmi les mesures qui font grincer des dents les enseignants : le rallongement du temps de stage des élèves de près de 50%. Pour le porte-parole du SNES-FSU de l’académie de Dijon, Fabien Clément, cette réforme permet de faire « des économies sur le dos des lycées professionnels qui sont coûteux selon Emmanuel Macron qui veut diminuer la part d’enseignement, en appliquant une logique d’assignation géographique et sociale ». Il dénonce « une casse de l’enseignement professionnel en mettant fin à un tronc commun général qui permet la poursuite d’études, le développement de l’individu (pour accéder aux BTS, par exemple) ».
Du côté des enseignants du 1er degré, les intentions de grève sont assez faibles estime le rectorat de l’Académie de Dijon, qui estime environ 1,28% de grévistes en Côte d’Or.
Pour les enseignants du 2nd degré, l’UDS (Union Départementale Solifaires) s’attend à une mobilisation doublée par rapport à la grève du 29 septembre dernier.
Une manifestation est prévue devant le rectorat à partir de 15 heures pour tous les syndicats d’enseignants.