Un conseil communautaire extraordinaire s’est tenu ce lundi soir au cours duquel a été votée une délibération solennelle engageant le processus de passage du Grand Dijon du statut de communauté urbaine vers celui de métropole.
La loi sur le statut de Paris et l’organisation métropolitaine, adoptée le 17 février par l’Assemblée nationale et publiée au Journal officiel le 1er mars, a autorisé le Grand Dijon à devenir une métropole. La Bourgogne-Franche-Comté, comme les 12 autres régions de France, est désormais dotée d’une métropole : irriguant l’ensemble du territoire régional, sa capitale accède à ce nouveau statut qui assoit son poids et son rayonnement. Au cœur d’une zone d’emploi de 420.000 personnes, le Grand Dijon, qui compte à lui seul 137.000 emplois, incarne, dans cette grande région, le fait métropolitain, incontestable : ce sont les métropoles qui, en France et partout dans le monde, concentrent la création de richesses et d’emploi, l’innovation et la force de frappe de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Les 24 conseils municipaux de l’agglomération dijonnaise vont désormais délibérer sur la transformation de la communauté urbaine en métropole – la validation de la procédure nécessite le vote favorable des deux tiers des conseils représentant 50 % de la population, ou de la moitié des conseils représentant les deux tiers de la population. Le Premier ministre pourra alors signer le décret entérinant le nouveau statut autour du 10 avril, a indiqué François Rebsamen, président du Grand Dijon et maire de Dijon.
Ce dernier a souligné que le passage en métropole est une nouvelle étape historique dans la construction de la communauté de destin qui unit les 24 communes de l’agglomération, après sa transformation en communauté urbaine le 1er janvier 2015. Si cette nouvelle évolution ne se traduira pas par de nouveaux transferts de compétences des communes, elle va permettre au Grand Dijon de bénéficier de crédits d’État fléchés vers des projets innovants. En devenant une métropole, la capitale régionale assume surtout de nouvelles responsabilités, a rappelé le président, en particulier celle de s’ouvrir aux autres collectivités : le conseil départemental dans un premier temps, mais également le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, autour de la compétence économique, l’État, à travers un contrat de métropole à signer avec la préfecture, et l’Europe. Le Grand Dijon doit également construire des partenariats forts avec les autres agglomérations de la région : la communauté urbaine Creusot-Montceau et les communautés d’agglomération de Chalon-sur-Saône et de Mâcon dans un premier temps, les agglomérations de Besançon et de Belfort-Montbéliard dans un second temps, l’ensemble constituant à terme un « arc métropolitain » fédérant les énergies.
Proposant aux conseillers communautaires la mise en place d’un pacte de gouvernance reposant sur une conférence des maires, un comité de pilotage composé d’élus locaux et une instance opérationnelle regroupant les directeurs généraux des 24 communes et de la métropole, le président du Grand Dijon souhaite enfin ouvrir le dialogue avec les communautés de communes situées à sa périphérie afin de signer des « accords de partenariat gagnant-gagnant » et de constituer ainsi une alliance de territoires.
Communiqué de presse