Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. Le Parc de la Colombière, le poumon vert de Dijon.
Le Parc de la Colombière à Dijon, ce charmant écrin de verdure de 33 hectares, véritable trésor historique pour les Dijonnais et les touristes.
Avant que ce parc ne devienne Le Parc de la Colombière tel qu’on le connaît aujourd’hui, ce lieu était un domaine et portait le nom de domaine de la Colombière-lès-Dijon (ou encore la seigneurie d’Échavannes), acquis en 1619 par Hugues Picardet qui était alors procureur du roi au Parlement de Bourgogne à Dijon. Dans ce domaine se trouvaient plusieurs maisons, des écuries, des granges, un colombier, un pressoir, des cuves… et un parc en ruine et sans clôture.
Ce domaine est ensuite passé entre les mains d’un certain Gilles Berthet, seigneur de Longecourt et de Noiron et trésorier général des États de Bourgogne pour finir en possession de Louis II de Bourbon, prince de Condé et gouverneur de Bourgogne, plus connu sous le nom de Grand Condé.
Après de longues études qui ont commencé en 1672, le parc est réalisé 13 ans plus tard, en 1685, sur ordre de Louis II de Bourbon le long de l’Ouche. Conçu comme un lieu de promenade et de contemplation, le parc est dessiné dans le style jardin à la française par Antoine de Maerle, élève du célèbre André Le Nôtre, avec des allées symétriques rayonnantes à partir d’un système en étoile pour la partie centrale et des parterres soigneusement arrangés en broderie, semblables à ceux des Tuileries à Paris. On y a planté une grande variété de végétaux : épicéas, chèvrefeuille, lilas, blé, sainfoin, maïs, charmilles, buis, charmes, ifs… et des tilleuls qui offrent de l’ombre à la grande avenue, qui est rapidement devenue le lieu de promenade favori des Dijonnais.
Après la Révolution française, la ville de Dijon a pris possession du parc en 1800, le transformant ainsi progressivement au fil du temps. En 1807, le parc de la Colombière a subi de plein fouet les dégâts d’un ouragan. Au cours de la remise en état, on a décidé de construire une école d’équitation et un hippodrome qui a très peu servi, vite transformé en cercle en 1821.
Entre 1854 et 1855, les grilles de l’entrée principale ont été installées, provenant de l’ancien bureau d’octroi de la place Saint-Bernard, qu’on appelait « Porte des Godrans ». On a aussi installé au même moment un cadran solaire. En août 1860, visite importante : Napoléon III et l’Impératrice Eugénie, de passage à Dijon, ont pris le temps de fouler l’avenue principale du parc. En 1870, il a été utilisé comme camp militaire par les Prussiens.
En 1925, le parc et le domaine ont été classés aux Monuments Historiques. Entre 1938 et 1940, le parc de la Colombière abritait un petit zoo, transformé en 1970 en enclos animaliers (toujours présents), aux côtés d’une vaste pelouse avec des jeux pour enfants, renforçant son rôle d’espace vert par excellence de la ville.
Le Parc de la Colombière demeure aujourd’hui un lieu cher aux cœurs des Dijonnais, offrant une échappée dans le temps et dans la nature avec plus de 6000 arbres feuillus, tout en restant au cœur de la ville. Le temple d’Amour, datant du XVIIe siècle (remonté par le Chanoine Kir depuis le château de Bierre-lès-Semur) et les vestiges de la voie romaine Agrippa qui traversent le parc, cohabitent avec les activités ludiques et sportives actuelles, comme les fameuses balades en rosalies, particulièrement pendant les vacances scolaires.
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Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Archives municipales de Dijon ; Nicolas Salin | OctUp! | J’aime Dijon