Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. La rue Charles Bombonnel, dit le Tueur de Panthères.
La rue Charles Bombonnel à Dijon, dit le tueur de panthères : une adresse qui évoque l’aventure et l’histoire d’un personnage hors du commun. Charles Bombonnel a traversé les mers, les continents et les époques, pour finalement s’ancrer à Dijon, dans le quartier du Drapeau.
Né à Spoy en 1816, Charles Bombonnel n’était pas destiné à devenir une légende. Orphelin dès l’âge de 15 ans, il a trouvé refuge auprès d’une tante qui habitait Dijon. Initialement libraire, il rêvait d’aventures et d’explorations.
À 19 ans, il embarquait pour la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, avec des envies d’aventures. Il a côtoyé les Amérindiens et en a profité pour perfectionner ses techniques de chasse, un savoir (sans le savoir !) qui allait déterminer le reste de sa vie.
De retour à Dijon en 1844, l’appel de l’aventure était toujours présent : Charles Bombonnel s’est alors tourné vers l’Algérie, attiré par les récits de félins menaçant les villages. C’est de cette façon qu’il est devenu chasseur de panthères et de lions légendaires, au risque de sa vie.
Charles Bombonnel a décidé de raconter ses exploits en 1860 dans un livre devenu un classique et ré-édité 18 fois, « Bombonnel, le tueur de panthères, ses chasses racontées par lui-même » inspirant même un certain Alphonse Daudet pour son célèbre « Tartarin de Tarascon ».
Mais Bombonnel n’était pas qu’un aventurier. Pendant la guerre de 1870, il a aussi formé une légion de francs-tireurs, combattant avec bravoure, ce qui lui a valu la Légion d’honneur en guise de reconnaissance pour son courage et son dévouement pour la France.
Après une vie d’aventures et d’exploits, Charles Bombonnel est mort rue de la Préfecture à Dijon en 1890, quasiment dans l’indifférence, des suites d’une maladie, alors qu’il était célibataire et sans enfants. Il a été enterré au cimetière des Péjoces et sa tombe est surmontée d’une statue grandeur nature le représentant en costume de chasse.
En 1931, la ville de Dijon, reconnaissante et admirative, a décidé de nommer une de ses rues sans nom depuis son ouverture en 1911 dans le quartier du Drapeau en son honneur : « rue Charles Bombonnel dit le Tueur de Panthères », perpétuant la mémoire de ce dijonnais.
De nos jours, cette rue tranquille à sens unique est accessible depuis l’avenue du Drapeau et donne sur la rue des Varennes, qui longe le parc du Drapeau. Maisons individuelles cohabitent avec la résidence d’habitats collectifs du même nom construite au milieu des années 80. La nuit, lorsque les voitures se font rares, on peut voir passer des chats noirs de jardin en jardin… des panthères miniatures en quelque sorte… quel pied-de-nez au chasseur qui a passé sa vie à les chasser !
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Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Bibliothèque municipale de Dijon ; Nicolas Salin | OctUp! | J’aime Dijon