Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. La gare Dijon-Ville, témoin de l’évolution de la cité des Ducs.
Depuis son inauguration en 1849, la gare Dijon-Ville (différente de sa petite soeur Dijon-Porte-Neuve) a vu défiler bon nombre de voyageurs. La Gare Foch, comme certains l’appellent encore affectueusement, a su affronter de nombreuses épreuves à travers le temps.
La gare Dijon-Porte-Guillaume (son ancien nom jusqu’à la fin du XIXème siècle) a été imaginée en 1842 au même moment où on traçait une ligne de chemin de fer reliant Paris à Lyon et la Méditerranée. Alors que Dijon était en pleine mutation et expansion, la ville était alors sur la bonne voie pour devenir une étoile ferroviaire importante. Son emplacement a suscité beaucoup de débats : certains la voyaient à proximité du Canal, d’autres l’imaginaient volontiers place Saint-Bernard ou sous la place Darcy dans un tunnel (!)… On a finalement décidé de l’installer à son emplacement actuel, dans le jardin Gassendi, qui accueillait autrefois des vignes.
Partie d’un bâtiment en bois de 24 mètres sur 10, elle a vite évolué en 1853 en une structure dans le style des gares « premières classes » imaginée par l’architecte parisien Alexis Cendrier, que l’on pouvait trouver le long de la PLM (ligne Paris-Lyon-Marseille).
En 1904, la gare a subi la plus belle des transformations de l’époque : le même Alexis Cendrier a imaginé, conçu et installé une marquise en fer et en verre, à l’image des gares parisiennes, ajoutant une certaine touche d’élégance.
Mais la Gare Dijon-Ville n’a pas été épargnée par la Seconde Guerre Mondiale : le 7 septembre 1944, quelques jours avant la Libération de Dijon, l’armée allemande a dynamité la gare. Entre 1945 et 1946, on a alors essayé de la reconstruire tant bien que mal, dans un premier temps avec des auvents en bois et des bâtiments de fortune. Mais certains voulaient profiter de sa destruction pour la déplacer « de quelques mètres » vers l’actuel quartier du Port du Canal. Travaux trop compliqués et trop coûteux, la gare est finalement restée à sa place. On en a profité pour dévier tous les trains de marchandises vers la gare Dijon-Porte-Neuve.
La gare Dijon-Ville a pu renaître de ses cendres grâce aux travaux des architectes Alfred Audoul et Paul Peirani entre 1947 et 1962. Cette renaissance a apporté une touche de modernité architecturale.
Le 17 décembre 1952, la gare a vu accoster à ses quais le premier train électrique, qui reliait Dijon à Chalon-sur-Saône…
Date historique : le 27 septembre 1981, le TGV (orange à l’époque !) est entré en gare pour la première fois, après 6 ans de travaux, reliant Dijon à la capitale en 1h37 (au lieu de 6h30 par train à vapeur, 3h10 en 1951, 2h23 en 1970).
Au fil des années, la gare s’est adaptée aux besoins changeants des voyageurs : entre 1986 et 1987, l’architecte André Roux a imaginé une gare plus moderne, plus accueillante, avec des places de stationnement sur le parvis… et un parking sur plusieurs étages, toujours en service.
Entre 2007 et 2009, elle s’est encore modernisée pour améliorer l’accessibilité et l’intermodalité, avec la gare routière notamment. En 2012, le parvis de la gare a subi une dernière transformation pour y voir arriver l’actuel tram de la ligne T1. Et plus récemment, entre 2020 et 2021, on a décidé d’entreprendre de larges travaux pour rendre les quais plus accessibles, témoignant de son engagement envers un accueil inclusif pour tous.
Avec plus de 7 millions de voyageurs en 2022, la Gare Dijon-Ville n’est pas qu’un simple point de passage. Elle est un témoignage vivant de l’histoire de Dijon, un lieu de rencontres, de retrouvailles et de découvertes ; le point de départ vers toutes les destinations possibles et imaginables.
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Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Bibliothèque municipale de Dijon ; Nicolas Salin | OctUp! | J’aime Dijon