Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. L’avenue Victor Hugo : l’ancienne route royale n°12.
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Vous pouvez accéder à la collection privée et gratuite de Flavien sur le site DijonAvant.com (suivre notre lien).
L’avenue Victor Hugo, ancienne route royale
L’avenue Victor Hugo, anciennement route royale n°12, a été nommée ainsi en hommage au poète du même nom, natif de Besançon. Victor Hugo et l’actrice Juliette Drouet font étape à Dijon le 20 octobre 1839. À cette époque, l’avenue partait de la Porte Guillaume pour ainsi diriger ses voyageurs en direction de Paris. C’était d’ailleurs l’axe principal qui reliait Dijon à la capitale, en passant par Troyes. La route royale devient avenue Victor Hugo à la fin du 19ème siècle, lorsque le cimetière de l’avenue est transféré aux Péjoces.
L’avenue Victor Hugo début 1900…
Durant tout le 20ème siècle, l’avenue n’a cessé d’évoluer, de se modifier, de s’embellir, pour ainsi devenir petit à petit l’avenue Victor Hugo telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Des immeubles bourgeois et des villas, bâtis sous l’inspiration de l’art nouveau, sont construites au fil des années, notamment en direction de Talant. Les immeubles des numéros 6, 8 ou 10 sont remarquables, avec leurs motifs représentant des fougères et des insectes, tout comme l’immeuble aux 2 et 2 bis de l’avenue, construit par l’architecte dijonnais Eugène Brey entre 1903 et 1904.
C’est aussi à cette période que l’avenue a accueilli plusieurs établissements de recherches scientifiques, comme l’Institut œnologique et agronomique au numéro 14, construit par l’architecte départemental Charles Javelle entre 1902 et 1903 ; une nouvelle preuve de l’intérêt des scientifiques pour Dijon et les vignes toutes proches.
Un peu plus tard, dans les années 30, ces mêmes locaux ont accueilli l’Institut d’Hygiène et de Bactériologie de Bourgogne et de Franche-Comté ; puis une école d’aides de laboratoires de bactériologie.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le bâtiment sera occupé par un état-major militaire allemand, pour laisser place en 1946 à l’Institut national de la recherche agronomique
Enfin, pendant les années 1990, le bâtiment est rénové pour y accueillir une annexe de l’Institut d’études politiques de Paris, imaginé par le dijonnais Jean-François Robbe, que nous connaissons maintenant sous le nom du campus de Dijon Sciences Po.
De nombreux autres bâtiments sont chargés d’Histoire, comme celui au numéro 81 qui aurait servi de « maison close » pendant l’Occupation. D’autres, comme au numéro 29, qui était la demeure familiale de l’épouse du général d’armée Henri Giraud, qui a tenu un rôle important la Libération de la France.
L’avenue Victor Hugo, aujourd’hui et demain.
L’avenue Victor Hugo fait partie intégrante de Dijon. Elle est située dans un quartier prospère, connu pour sa tranquillité. Avec un prix au mètre carré en augmentation, de nombreux immeubles ont été vendus à des promoteurs et de nouvelles constructions ont vu le jour durant ces dernières années. Le quartier reste ainsi attractif et agréable à vivre, tout en conservant son style architectural particulier.
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Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Bibliothèque municipale de Dijon ; Dijon1900