Pour son premier conseil municipal en tant que maire de Dijon, ce lundi 16 décembre 2024, Nathalie Koenders a fait le choix de maintenir le débat d’orientation budgétaire.
Même si une loi spéciale sur le budget vient d’être votée par l’Assemblée national pour « assurer la continuité de la vie nationale et le fonctionnement régulier des services publics » au-delà du 31 décembre 2024, le nouveau gouvernement n’a toujours pas été nommé.
Un désendettement et des investissements
Dans ce contexte d’instabilité nationale, Nathalie Koenders, maire de Dijon, a choisi de maintenir le débat d’orientation budgétaire lors du conseil municipal de ce lundi 16 décembre, afin de « rassurer les Dijonnaises et Dijonnais ». « C’est important pour rassurer aussi les acteurs économiques locaux, et pour montrer, comme nous avons une ville bien gérée, que malgré ces difficultés, nous allons continuer à offrir un service public de qualité, a ajouté la première édile de la capitale ducale. Notre voie est celle de la bonne gestion et de la prudence avec la volonté d’incarner à l’échelon locale la stabilité que nous demandons à l’échelle nationale (…) pour continuer la mise en oeuvre de notre programme écologique, solidaire et attractif au service de la qualité de vie des Dijonnaises et Dijonnais ».
« On a pu se désendetter de façon progressive et continue depuis 16 ans. À la fin de l’année, on arrivera au même niveau de désendettement qu’en 1989. On est passé de 236 millions d’euros de dette en 2008 à un peu plus de 100 millions en 2024. Cela permet de garder une capacité d’autofinancement et d’investir un peu plus de 55 millions d’euros cette année encore, a confirmé François Deseille, adjoint au maire délégué aux finances. On a des marges de manoeuvre, avec une gestion budgétaire sereine, responsable et prudente, pour aider l’économie locale, garder les services publics accessibles à tous et préserver le pouvoir d’achat des Dijonnaises et Dijonnais, avec la grille tarifaire en fonction du taux d’effort, la gratuité des bibliothèques et des musées, le repas de cantine à 53 centimes pour les plus défavorisés ».
Une subvention de 50.000 euros pour Mayotte
Compte tenu des dégâts humains et matériels que le cyclone Chido a provoqué à Mayotte, avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, la ville de Dijon a décidé de venir au secours du peuple mahorais en attribuant une subvention de 50.000 euros à La Croix Rouge. « Trois personnes de La Croix Rouge sont sur place depuis le 12 décembre. Une équipe supplémentaire s’apprête à partir », a précisé la maire de Dijon.
Une voie de dégagement en cas de saturation de la place du 30 octobre
Bien loin du projet de bretelle d’autoroute imaginé à la fin des années 60 (suivre le lien), la Place du 30 octobre a été repensée par la métropole récemment pour végétaliser l’espace public et mieux partager l’espace public entre les piétons, les vélos et les voitures. Néanmoins, la mairie de Dijon a prévu de nouveaux aménagements durant l’été 2025 afin de désengorger le rond point. « Je reçois beaucoup de courriers positifs de la part de cyclistes et de piétons. Il est vrai qu’il y a des difficultés parfois très importantes pour les voitures et les bus. En accord avec le président de la métropole, nous allons créer une voie centrale de dégagement pour éviter qu’il y ait un blocage en cas d’accrochage ou de saturation« , a expliqué Nathalie Koenders, avant de préciser qu’il ne s’agira « pas d’une troisième voie de circulation ».
Une 22e adjointe au maire en charge du handicap et de l’inclusion
Jusqu’alors conseillère municipale déléguée au questions de handicap et d’inclusion, Stéphanie Vacherot devient la 22e adjointe au maire. « C’est une première pour notre ville. On a encore beaucoup de choses à faire en matière de handicap et d’inclusion », a déclaré Nathalie Koenders.