Ce mardi après-midi, François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, a annoncé la découverte de résidus de matériaux amiantés enfouis dans le site du projet immobilier « Quai Moutarde » (ex-Amora). L’opération d’aménagement est donc différée.
Ces résidus de matériaux amiantés ont été découverts sur l’ancien site Amora (groupe Unilever), lors de sondages de sols réalisés cet été. Ce terrain de plus de deux hectares devaient accueillir environ 380 logements avec l’opération immobilière « Quai Moutarde ». L’opération est pour le moment suspendue. Les carrotages effectués par les promoteurs ont permis de déceler dans les remblais du site de l’amiante sous forme de gravats jusqu’à trois mètres de profondeur.
Le maire de Dijon a directement saisi les services de l’État, ainsi que la SPLAAD (Société publique locale « Aménagement de l’Agglomération Dijonnaise »), actuel propriétaire du terrain, afin de procéder à des expertises pour connaître les causes de cette situation, ainsi que la provenance des matériaux.
La protection des habitants assurée
Des mesures de la qualité de l’air (dites « d’empoussièrement ») ont d’ores et déjà été effectuées afin de s’assurer de l’absence de pollution de l’air sur le terrain. « Il n’y a pas la moindre fibre d’amiante dans l’air. La sécurité des habitants est donc assurée », a précisé François Rebsamen. Les résultats de ces mesures ont été donnés en fin de semaine dernière par un organisme indépendant.
La présence d’amiante dans le sol ne présente pas en tant que tel de risque sanitaire, mais les poussières pourraient, elles, présenter un danger pour les salariés qui seraient amenés à intervenir sur le site. Son accès est donc pour le moment interdit au public.
Des travaux de sécurisation du terrain vont être engagés dans les plus brefs délais. Un film géotextile de protection, recouvert de 20cm de terre, va être mis en place dans les prochaines semaine.
Mais alors, d’où vient cette amiante ? Cette découverte annonce le début d’une bataille juridique « complexe » pour la collectivité. Le cabinet Lepage a été saisi afin d’obtenir des réponses sur cette affaire.