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AG de l’UMIH 21 : « L’hôtellerie-restauration doit se réinventer »

Ce mercredi 26 avril, le conseil d’administration de l’Union des Métiers et des industries de l’hôtellerie de Côte-d’Or a tenu son assemblée générale à la Cité de la Gastronomie de Dijon. Entretien avec Lionnel Petitcolas, Vice-Président de l’UMIH 21 et Président des Hôtelliers Indépendants.

« Réussir demain », voici le thème fédérateur autour duquel les nombreux adhérents et représentants de branches de l’hôtellerie-restauration se sont rassemblés ce mercredi 26 avril. Convié par Patrick Jacquier, Président Général de l’UMIH 21, à la Cuisine expérientielle de la Cité de la Gastronomie et du Vin de Dijon, l’événement a été l’occasion de faire le point sur l’année 2022 écoulée et de (re)penser l’avenir du secteur. Un sujet prospectif qui a pu être abordé avec le célèbre chef Thierry Marx, présent en visioconférence ainsi que Bernard Boutboul, président de GIRA.

AG de l'UMIH 21 : "L'hôtellerie-restauration doit se réinventer"
Patrick Jacquier, Président Général de l’UMIH 21.

Entretien avec Lionnel Petitcolas, cice Président de l’UMIH 21

🎙 Pour l’occasion, nous sommes revenus avec Lionnel Petitcolas, Vice Président de l’UMIH 21, sur 3 points importants abordés lors de cette assemblée générale.

J’Aime Dijon. Lors de votre intervention, vous avez qualifié les travailleurs de l’hôtellerie-restauration de « combattants de la crise ». Pourquoi ? 

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Lionnel Petitcolas. « Depuis cinq ans, les crises s’enchaînent et nous les combattons tant bien que mal. Crise des vocations, crise sanitaire, crise énergétique, crise inflationniste, crise de recrutement et maintenant crise sociale : c’est bien de cela dont il est question, nous sommes devenus de véritables combattants de la crise. Aujourd’hui, on dépense plus d’énergie à gérer cela, plutôt qu’à s’occuper de nos clients ».

Quel bilan peut-on faire de l’année 2022 pour la Côte-d’Or ?

« Concernant les chiffres importants, Patrick Jacquier les a rappelés lors de sa prise de parole : nous aurons prochainement cinq nouveaux hôtels avec 550 chambres supplémentaires (lire notre article sur l’ouverture prochaine du Mama Shelter Dijon) ; 2 526 945 nuitées ont été comptabilisées sur l’année 2022 ; les chiffres de la saison estivale sont bons dans l’ensemble avec une augmentation de 5% par rapport à l’année 2019. La Côte-d’Or est le seul département de Bourgogne-Franche-Comté dont la fréquentation dépasse nettement son niveau d’avant crise. Tout cela nous donne quand même des motifs d’espoir, car notre territoire reste très attractif. Cela s’explique par le dynamisme de notre Métropole, de la route des vins, de l’ouverture de la Cité de la Gastronomie à Dijon et bientôt celle du vin à Beaune. Nous sommes donc dans une bonne dynamique ».

Dans tous vos discours, vous avez mentionné l’obligation pour la profession de se réinventer. Comment ? 

« Le changement de comportement de nos collaborateurs n’est même plus à commenter aujourd’hui. Il faut en prendre acte. Thierry Marx le dit très bien : « Les jeunes ne veulent plus avoir un rapport sacrificiel avec le travail ». Le sujet n’est pas de dire si cela est bien ou mal, mais de plutôt trouver un moyen de s’adapter à cette évolution. Le défi des prochains mois est d’adapter les rythmes de travail que l’on donne à nos collaborateurs afin de pouvoir les garder. Les solutions qui sont évoquées sont multiples : la semaine de quatre jours, laisser le choix aux collaborateurs de quand ils souhaitent travailler… Ce changement de paradigme est pris en compte dans nos réflexions. L’adaptation doit aussi se faire sur le changement des modes de consommation de nos clients. C’est le mélange de tout ça qui va définir la restauration et l’hôtellerie de demain ».

Quelle solution face à la fermeture des bars de nuit à Dijon ?

Lors de son intervention, Gilbert Febvay, Président des Cafetiers et du Monde de la nuit, a rappeler la forte de contestation de la part de l’Umih 21 par rapport à l’arrêté préfectoral du 6 décembre 2022 qui suspend la dérogation de fermeture tardive pour les bars de nuits situés place de la Libération – ramenant à deux heures au lieu de cinq heures du matin l’heure de fermeture de la Jamaïque, la Belle Époque, le Smart, la Salsa Pelpa et le Beverly.

« Nous constatons une baisse de 50 à 80% du chiffre d’affaires de ces établissements. Nous avons vécu cette décision comme une injustice. Nous sommes encore stigmatisés et tenus pour responsables de tous les problèmes du quartier« .

Un compte-rendu de la décision du tribunal administratif est attendu le 11 mai prochain.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’UMIH 21 (suivre notre lien).

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