Le nouveau timbre à l’effigie de Gustave Eiffel a été dévoilé le 23 mars 2023 à la Cité de la Gastronomie. L’occasion de fêter les cent ans de la mort de l’ingénieur dijonnais.
Ses ouvrages sont grands et reconnus à travers le monde. Mais pourtant, peu savent qu’il est né à Dijon. Ce jeudi 23 mars à la Cité de la Gastronomie et du Vin, en célébration du centenaire de sa disparition, un nouveau timbre à l’effigie de Gustave Eiffel a été dévoilé devant plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart des philatélistes.
« Mon papa était un grand collectionneur de timbres. Je me souviens avoir feuilleté ses classeurs lorsque j’étais petite », se remémore avec nostalgie Nathalie Koenders. La première adjointe au maire de Dijon était présente à l’événement, accompagnée de Blandine Alglave, déléguée régionale du groupe La Poste, pour accueillir le nouveau timbre.
« Le timbre est un objet d’art. C’est une émotion, de part les mots dans la lettre, mais aussi par le message véhiculé par le timbre. Il est important qu’il soit inauguré ici à la Cité de la Gastronomie » – Blandine Alglave, déléguée régionale du groupe La Poste.
Sur le timbre, on y découvre le visage de l’ingénieur. Son œuvre la plus connue de toute, la Tour Eiffel, trône en arrière plan.
Un événement que félicite Michèle Bransolle, présidente de l’association Eiffel né à Dijon. Elle souhaite ainsi que ce timbre apporte davantage de lumière sur la vie de Gustave Eiffel à Dijon et que les Dijonnais découvrent les œuvres du plus connu des Dijonnais. « C’est très important pour la mémoire d’Eiffel, parce qu’il n’a pas souvent été mis en avant et il faut marquer son souvenir. A Dijon, l’histoire de Gustave Eiffel n’est pas visible et nous avons envie que ça change », ajoute-t-elle.
Cela semble aller en ce sens puisque du 2 au 15 octobre 2023, une exposition itinérante créée par un descendant d’Eiffel sera accueillie au Cellier de Clairvaux. Le but sera de parcourir toutes les œuvres « eiffeliennes » dans le monde.
A partir du 27 mars, 350.000 timbres seront mises en vente en France (1,80€ l’unité). À Dijon, vous pourrez vous le procurer dans les bureaux de postes ainsi qu’à la Cité de la Gastronomie en avant-première (le 23 et 24 mars, de 10h à 18h).
Gustave Eiffel au Panthéon ?
Il y a quelques semaines, l’association ADGE gérée par la famille de l’ingénieur, a déposé une demande de panthéonisation auprès de l’Elysée. Une demande légitimée par Myriam Larnaudie-Eiffel, arrière-arrière-petite-fille de Gustave Eiffel. « Gustave Eiffel fait rayonner l’image de la France dans le monde entier parce qu’il n’a eu de cesse d’innover. Il incarne la France industrielle et aura été un dirigeant aux idées sociales avancées », déclare-t-elle à l’AFP.
Né à Dijon en 1832, Gustave Bonickhausen dit Eiffel n’était pas destiné à devenir ingénieur. Sa famille était dans l’industrie chimique et aurait souhaité qu’il reprenne le flambeau de leur usine. Il a suffit d’une querelle familiale pour que Gustave change de voie et se réoriente dans la construction métallique… Peut-être un mal pour un bien !
Celui qui aura su sublimer les plus belles villes du monde comme Paris et New-York, aura néanmoins laissé un peu de son talent à Dijon : le pont de Larrey, un pont situé près de sa maison de naissance (aux actuels 14 et 16 quai Nicolas Rolin).
Crédit photos : Déböna Bélé/J’aime Dijon
