Le VYV Festival s’achève ce soir après trois jours de folie. On revient sur cette magnifique aventure avec Pierre Clément, directeur de l’événement.
Jour 3 du VYV aujourd’hui avec des grandes têtes d’affiche comme Lorenzo, Jain ou encore Aya Nakamura. De quoi finir en beauté cette quatrième édition… Pour l’occasion, nous en avons profité pour faire la retrospective et le bilan de cette magnifique aventure VYV avec Pierre Clément, organisateur de l’événement.
J’Aime Dijon. C’est une très belle 4ème édition que nous avons pu vivre à la Combe à la Serpent… Le Vyv Festival 2023, en quelques chiffres, ça donne quoi ?
Pierre Clément. Pour la première fois du festival, la journée du samedi a été sold-out avec 12.000 personnes sur le site. Sur tout le week-end, nous avons compté 26.000 festivaliers et 300 campeurs. Nous avons environ 30 initiatives sociales sur le chemin des beaux jours ; 23 restaurateurs, dont 80% sont locaux. Pour faire un festival comme celui-ci, il y a quasiment 1.000 techniciens (en savoir +, lire notre article), 300 bénévoles et 250 intervenants sur toute la partie sociale et solidaire.
Pouvez-vous revenir sur la genèse du VYV Festival ?
Cette aventure vient tout d’abord de plusieurs mutuelles qui se sont regroupées et qui ont décidé de s’inspirer du festival belge les Solidarités de Namur. L’idée de ce dernier est de faire un festival de musique, mais tout en faisant la promotion de l’engagement social et de la solidarité. En tant qu’organisateur, mon cahier des charges tenait en une ligne : Il fallait créer un festival qui puisse parler au plus grand nombre avec une large programmation, tout en donnant la parole à des initiatives d’action sociale. Ça nous évite les grands discours sur ce qu’il faut faire pour le monde de demain et plutôt être avec des hommes et des femmes de terrain qui ont une grande expérience.
Bien plus qu’un festival, vous l’avez dit, le VYV Festival permet de mettre en avant de nombreuses actions et des initiatives régionales. Que pouvons-nous y retrouver ?
D’abord, ce ne sont pas que des initiatives régionales. J’ai beaucoup insisté pour que des initiatives régionales puissent s’inspirer de projets qui viennent d’ailleurs et vice-versa. Ici, nous avons par exemple des initiatives de la ville de Dijon sur la manière d’accueillir les réfugiés, par le biais de l’initiative Ensemble. L’idée est de donner à ces réfugiés les codes de cette société française. Au VYV, nous faisons d’ailleurs un travail avec quatre personnes réfugiées qui viennent travailler en tant que bénévoles. C’est une manière de sensibiliser l’événement sur la manière dont nous pouvons accueillir ces personnes.
« L’option environnementale n’est plus une option » – Pierre Clément, organisateur du VYV
Une charte RSE très importante donc…
Nous nous attachons à avoir un impact environnemental qui soit le plus faible possible sur ce site qui est magnifique. Ça commence par le transport des festivaliers en navette. Ensuite, il y a aussi un aspect énergétique. Nous avons aussi travaillé sur de l’énergie solaire sur certains spots et nous essayons d’avoir aussi de plus en plus l’hydrogène en capacité énergétique. Cela passe aussi par un volet sur l’alimentation durable avec une offre de restauration très locale et végétarienne. On considère aujourd’hui, pour des événements comme le nôtre, que l’option environnementale n’est plus une option. Nous avons des obligations qui sont aussi sociales. Au-delà de la sensibilisation des festivaliers par les initiatives que nous présentons, nous avons tout un travail d’inclusion dans l’organisation de l’événement.
Être à Dijon, c’est une force pour vous ?
C’était à la fois une force et un challenge ! Dans la mesure où nous étions sur un terrain quasi vierge sur lequel il y avait tout à faire avec énormément de possibilités. La difficulté, c’est précisément qu’il y avait tout à faire. Notre force, c’est notre public qui a enfin réussi à identifier ce festival et qui en fait maintenant un rendez-vous annuel.
Dernière question : Êtes-vous satisfait de cette nouvelle édition ?
Nous sommes très satisfaits des premiers retours sur l’implantation. Après quatre ans d’existence, nous avons passé une étape en termes d’attractivité. Les retours des festivaliers, partenaires et collectivités sont extrêmement positifs là-dessus.
Crédit photos : Ludovic André / J’Aime Dijon