Au local de Shop In Dijon, Denis Favier, son Président, a donné rendez-vous aux commerçants le 23 mars pour leur donner la parole. Notamment sur les conséquences des manifestations contre la réforme des retraites.
8h30. Une vingtaine de commerçants s’est retrouvée dans le local de Shop In Dijon, jeudi 23 mars, pour discuter de la situation actuelle à Dijon. Denis Favier, Président de la Fédération des Commerçants et artisans dijonnais, a voulu donner la parole aux professionnels pour soumettre leurs revendications à la ministre du commerce, Olivia Grégoire.
Les manifestations contre la réforme des retraites, un frein pour les commerces du centre-ville
Cela fait presque deux mois que les manifestations contre la réforme des retraites se déroulent chaque semaine et depuis peu, des dégradations ont eu lieu dans le centre-ville. Des dégradations qui inspirent des craintes chez les commerçants (lire notre article sur les dégradations de la Place de la République) concernant leurs boutiques ; ou encore du fait que les cortèges passent systématiquement dans le centre-ville.
L’intersyndicale comptabilise entre 13.000 et 25.000 manifestants depuis le début des protestations, se déplaçant sur les points stratégiques de Dijon : Place de la Libération, Darcy en remontant la rue de la Liberté, Place de la République, Place du 30 octobre pour terminer Place Wilson. Un parcours de 3,7 km qui empêche les transports en commun de passer et qui, par conséquent, empêche les potentiels clients d’entrer dans les boutiques.
« Dans l’esprit des gens, il y a cette idée que s’il y a une manifestation, ils ne viendront pas sur Dijon puisque les trams sont bloqués » – Denis Favier, Président de Shop In Dijon
Denis Favier a dû interpeller le ministère de l’Intérieur, en tant que vice-président de la CAMF (Commerçants et Artisans des Métropoles de France), sur les dégradations. « Le droit de manifester est un droit libre pour tous. Seulement, il y a des personnes qui intègrent le cortège dans le seul but de casser. Ce qui devient un véritable problème pour les villes et c’est le cas pour Dijon ».
La CAMF a par exemple proposé au ministère de l’Intérieur qu’il y ait un changement de parcours des cortèges et que « les centre-villes de France soient classés ZCP (zone commerciale protégée) », ajoute Denis Favier, pour que les manifestations ne se passent pas uniquement au centre-ville, mais en périphérie. Cela permettrait aux commerçants de faire correctement vivre leurs boutiques ; surtout le samedi, jour où les boutiques font le plus de chiffres.