Dijon accélère sa décarbonation avec sa première station d’hydrogène vert

Ce lundi matin, la veille des journées hydrogène qui ont lieu dans la capitale ducale, François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, et Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, ont inauguré la première station d’hydrogène vert de la métropole dijonnaise.

J’aime Dijon vous avait déjà présenté la première benne à ordures ménagères fonctionnant à l’hydrogène en hiver dernier (suivre notre lien). Quatre sont mises en circulation dès cet été, et 22 en 2035.

Dijon a fait le choix d’être autonome sur le plan énergétique. Triant les ordures de 92 % de la population de la Côte-d’Or, le centre de tri se convertit en une unité de valorisation énergétique permettant de créer, grâce à son turbo-alternateur, de l’énergie renouvelable à partir de l’incinération de déchets.

L’unité alimentera en énergie électrique la nouvelle station de production et de distribution d’hydrogène vert, inaugurée ce matin en présence de François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, et de Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Dijon accélère sa décarbonation avec sa première station hydrogène vert
Crédit photo : Pierre Bruynooghe / J’aime Dijon

L’objectif, accélérer la transition énergétique

Grâce à ce parc énergétique, renforcé d’une autre station qui sera mise en service au sud de Dijon en 2026, la métropole prévoit de se fonder sur un mix électrique-hydrogène pour décarboner sa flotte de véhicules lourds. D’ici une douzaine d’années, 73 % des bennes et 100 % des bus seront bas carbone. Déjà une trentaine de bus à hydrogène devraient être rouler dans les deux ans.

L’ambition : faire de Dijon une métropole climatiquement neutre ; et réduire, sur le territoire, les gaz à effet de serre de 40 %, ainsi que la consommation d’énergie fossile de 30 % d’ici 2030. Pour rappel, la capitale ducale bénéficie d’une reconnaissance européenne de son engagement pour la transition avec son inscription dans les programmes « 100 villes neutres et intelligentes pour le climat à horizon 2030 » et « 30 villes pilotes ».

Compléter la filière électrique

L’hydrogène rejette uniquement de l’eau, et ne génère aucun bruit, ni gaz à effet de serre et particule fine. Surtout, il présente un certain nombre d’avantages sur l’électrique, qui en fait un complément parfait dans le mix énergétique. « L’autonomie des véhicules à hydrogène est largement supérieure, pour le moment, à celle des véhicules électriques. Un bus urbain qui circule à l’hydrogène possède une autonomie d’environ 300 kilomètres, contre 180 pour un bus électrique. Le temps de charge est aussi beaucoup plus court : moins de 20 minutes pour un bus qui roule à l’hydrogène et plus de 4 heures pour un bus électrique, a rappelé François Rebsamen. C’est un pari d’avenir, un pari sur l’innovation ».

« Dijon, notre capitale régionale, pose un acte fondamental pour la transition énergétique. C’est de l’ambition, c’est de l’audace, et c’est du courage, s’est réjouie Marie-Guite Dufay. Dijon est leader, dans une région qui est elle aussi leader et pionnière. Ce n’est pas par hasard que nous misons dans cette région sur l’hydrogène pour la transition énergétique et la décarbonation, et pour la souveraineté industrielle de notre pays. Nous voulons dans cette région contribuer à mettre en place toutes les briques d’une filière industrielle de l’hydrogène« . L’entreprise française du secteur de l’énergie McPhy a notamment ouvert son usine « gigafactory » de production d’électrolyseurs, nécessaires pour produire de l’hydrogène, à Belfort la semaine dernière.