Dijon devient une zone à faibles émissions. Des changements pour les automobilistes ?

Dijon devient une zone à faibles émissions. Des changements pour les automobilistes ?

La Loi Climat et Résilience oblige les agglomérations de plus de 150.000 habitants à créer une zone à faibles émissions à partir de ce 1er janvier 2025. Figurant déjà parmi les meilleurs élèves français et européens en qualité de l’air, Dijon Métropole n’imposera aucune restriction sur la circulation des véhicules cette année.

Le 1er janvier, Dijon Métropole a rejoint le dispositif zone à faibles émissions (ZFE) auquel étaient déjà soumis de nombreuses autres grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, etc.). Créées pour réduire l’émission de particules fines et d’oxydes d’azote, les ZFE restreignent la circulation des véhicules considérés comme les plus polluants par rapport à un système de vignettes Crit’Air.

Il y a deux catégories de zones à faibles émissions. Les agglomérations dépassant les seuils réglementaires de qualité de l’air sont des territoires ZFE dits effectifs. De facto, ils doivent interdire la circulation des Crit’Air 3, à savoir les voitures diesel de plus de 14 ans et les voitures essence de plus de 19 ans.

Une réglementation qui n’aura aucun impact cette année

En revanche, les territoires de vigilance, c’est-à-dire les agglomérations de plus de 150.000 habitants respectant les seuils de qualité de l’air, sont des ZFE soumises à une réglementation plus souple avec une restriction sur les véhicules non classés, c’est-à-dire les voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996. C’est dans cette catégorie que se range Dijon Métropole.

Classée 3e ville française et 30e ville européenne la moins polluée par l’Agence européenne pour l’environnement, la capitale ducale, pionnière en matière de transition écologique, figure déjà parmi les meilleurs élèves du Continent.

Dès lors, la métropole a décidé d’accorder une dérogation d’une durée d’un an permettant à tous les véhicules, sans exception, de continuer à rouler dans la zone. Elle « sera renouvelée si la qualité de l’air ne se détériore pas et que les concentrations tendent progressivement au plus vite vers les seuils établis par l’OMS », dispose un arrêté du 27 septembre 2024.

« Dijon se situe déjà en deçà des nouveaux seuils européens à appliquer à horizon 2030, a communiqué la collectivité. Au regard des résultats de l’étude réglementaire réalisée et des contraintes qu’une telle mesure imposerait aux citoyens sans effets démontrés, Dijon métropole a opté pour une dérogation générale, révisable tous les ans, selon l’évolution de la qualité de l’air ».

Le périmètre de la ZFE n’intègre pas toute la métropole

La zone à faibles émissions ne concerne pas tout Dijon Métropole, mais un périmètre limité par les grands axes que sont la rocade, l’avenue Roland Carraz, les boulevards des Bourroches et des Gorgets et l’avenue du 1erConsul.

Seulement dix communes intègrent la ZFE : Ahuy, Daix, Dijon, Chenôve, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Marsannay-la-Côte, Plombières-lès-Dijon, Saint-Apolinaire et Talant.