Initiée cette saison par le nouveau président du DFCO Pierre-Henri Deballon, la taxe Tobin sur les transferts est une mesure vertueuse et audacieuse, qui s’inscrit dans une tradition de solidarité chère au club bourguignon.
Pierre-Henri Deballon ne fait décidément rien comme les autres. Dans la continuité de son prédécesseur Olivier Delcourt, qui avait aidé les centres hospitaliers de Dijon et de Besançon pendant la Covid ; le nouveau président du club a mis en place une taxe Tobin sur la vente des joueurs pour aider des associations du territoire.
« Le football a pris une tournure business : le montant d’un transfert peut faire tourner la tête, constate l’entrepreneur dijonnais. La finalité d’un club professionnel est d’être un acteur local. Éducateurs, formateurs et joueurs peuvent être fiers de créer de la valeur et de contribuer à cette mesure de solidarité. C’est un cercle vertueux ».
Ce vendredi 24 janvier, le DFCO a remis un chèque au premier bénéficiaire : Stella, une association dijonnaise portée par un ancien du club, Stéphane Jobard, pour favoriser l’inclusion des enfants déficients intellectuels à l’école.
Qu’est-ce que la taxe Tobin ?
La taxe Tobin est une idée ancienne de John Maynard Keynes pour limiter la spéculation et favoriser les investissements productifs. L’idée a été reprise par le Prix Nobel d’économie James Tobin : il proposait de taxer les transactions financières à hauteur de 0,1 %. Le concept a récemment fait surface pour lutter contre la pauvreté ou la crise environnementale.
Dans le football, le joueur international espagnol Juan Mata a lancé le mouvement avec Common Goal, une fondation incitant les footballeurs à verser 1 % de leur salaire à une œuvre caritative. Il a été rejoint par quelques autres stars du ballon rond, dont les internationaux allemands Mats Hummels, Serge Gnabry et Timo Werner.
En France, le DFCO devient précurseur en se positionnant officiellement en faveur de la taxe Tobin. Une annonce rafraichissante dans le « football business » d’aujourd’hui.
