DFCO-Sochaux : « On veut imposer notre projet de jeu »

DFCO-Sochaux : "On veut imposer notre projet de jeu"

Le Stade Gaston Gérard accueille un derby régional entre deux clubs historiques du football français, le vendredi 13 décembre à 19 h 30. Concurrents directs pour la montée en Ligue 2, le DFCO et Sochaux, 6e et 5e avec le même nombre de points, s’affrontent pour la 15e journée de National. Entretien avec Baptiste Ridira, l’entraineur dijonnais.

Analyse de l’adversaire, projet de jeu dijonnais, ambitions et objectifs de la saison… J’aime Dijon a rencontré l’entraineur du DFCO Baptiste Ridira avant le derby face à Sochaux.

J’aime Dijon. Le derby contre Sochaux est-il un match comme un autre ? 

Baptiste Ridira. Ce match contre Sochaux ne peut pas être un match comme un autre puisque c’est le dernier de l’année civile à domicile. Dans notre position, qu’il soit contre Sochaux ou toute autre équipe, c’est une manière de bien clôturer notre début de saison en championnat. Je n’aime pas trop toute l’atmosphère et la pression mise autour des derbys, mais effectivement, affronter un rival régional donne un petit peu une autre dimension à cette rencontre.

Comment analysez-vous l’équipe de Sochaux ? 

Cette équipe est largement à sa place au classement et pourrait même être un peu plus haute. Elle a un effectif constitué de riches éléments, avec une variété de profils de joueurs. Lors de sa dernière rencontre face à Châteauroux, elle ressort avec 70 % de possession ; cela témoigne de sa qualité technique et de sa qualité à posséder le ballon, ce qui n’est pas évident dans notre championnat. Sochaux marque aussi régulièrement deux buts par match, ce qui en fait un adversaire redoutable compliqué à manœuvrer. 

Des joueurs seront-ils à surveiller du côté de l’adversaire ? 

Ce n’est pas trop notre manière de faire. Lorsqu’on l’a fait, cela nous a toujours porté un peu préjudice. Le football est un sport collectif. Dès lors que l’on a un plan antipersonnel, on focalise trop de forces sur un joueur alors qu’il y en a dix à côté qui peuvent faire la différence. Dans un effectif comme celui de Sochaux, le danger peut venir de partout ; et j’espère, d’ailleurs, que c’est ce que les adversaires pensent aussi de notre équipe.

Face à ce jeu de possession sochalien, qu’est-ce que vous avez travaillé cette semaine ? 

On est dans l’idée d’imposer notre projet de jeu et nos animations en les adaptant à chaque adversaire, plutôt que dans celle de modifier notre façon de jouer à chaque rencontre. Ce ne sera pas différent pour ce weekend.

Des absences et des retours sont à noter dans le groupe ? 

On a en théorie le retour de Zoran Moco. Côté absents, on a toujours les trois joueurs qui ne sont pas assez en forme actuellement pour prendre part aux séances complètes et aux rencontres : Souleymane Cissé, Ben-Chayeel Hamada et Victor Poisson (Mohamed Sylla est également forfait à cause d’une blessure au pied, ndlr).

Sur le plan comptable, vous êtes à seulement trois points du 2e. Le mélange d’expérience et de jeunesse dans votre effectif est-il la combinaison gagnante ?

Pour l’instant, cela fonctionne pas trop mal ! Sur le début de saison, cet alliage que l’on a réussi à fabriquer dans la constitution de l’effectif et sur le terrain, à l’entrainement et en match, paraît être une bonne formule. Mais il n’y a pas de recette miracle, sinon toutes les équipes l’appliqueraient. Aujourd’hui, on est très dépendant de l’état d’esprit de l’équipe, de la capacité des joueurs à travailler les uns pour les autres ; pour moi, ces éléments n’ont pas forcément d’âge… Ce sont des valeurs que les meilleurs joueurs doivent partager pour être capable de bien jouer ensemble.

Les nouvelles recrues ont été extrêmement importantes dans les résultats du DFCO. Quel est votre rôle dans le recrutement ? 

Mon rôle est de valider les profils in fine. Il n’y a qu’un joueur qui avait signé avant mon arrivée et sur lequel je n’ai pas pu donner mon avis, c’est Mohamed Sylla. On en est très content ! Ismaël Diallo, qui joue un petit peu moins actuellement, est un garçon en plein progrès par rapport à nos demandes. Le championnat de National découvre de nouveaux joueurs, et a le plaisir d’en revoir d’autres qui y ont déjà réussi. Les recrues ont été une vraie plus value pour notre effectif cette année. C’est une fierté pour l’ensemble du club, parce que c’est un travail collectif.

Bientôt au terme de la mi-saison, quels sont pour vous les atouts de votre équipe et les axes de progression pour la seconde partie de saison ? 

On s’appuiera sur la stabilité de notre structure défensive qui nous permet de ne pas encaisser énormément de buts. Puisqu’elle est précieuse, il faut continuer de la travailler. Il faut aussi que l’on développe notre capacité à être efficace offensivement, et que l’on soit encore plus costaud sur la deuxième partie de saison, parce que l’on naviguera un petit peu moins caché. Compte tenu de l’histoire du club, on fait partie de ces équipes qui sont déjà attendues sur les différents terrains ; et par rapport à ce que l’on a prouvé depuis le début de saison, plus d’équipes se méfieront de nous. Néanmoins, il reste encore trois rencontres avant de clôturer la mi-saison : Sochaux, Châteauroux et Boulogne. On fera le vrai bilan de mi-saison à la fin de la phase aller du championnat.

Quelle est votre vision du football ?

Ce n’est un secret pour personne, je préfère avoir le ballon que de le laisser. Le jeu de possession permet de mieux défendre en gardant le ballon, mais cela ne doit pas conduire à la passe pour la passe. J’ai aussi une envie d’un football efficace avec une équipe qui reconnait les espaces et prend des risques pour déséquilibrer l’adversaire. Elle doit pouvoir défendre en avançant afin de récupérer le ballon le plus proche du but adverse, et réaliser des transitions verticales et rapides.

Vous êtes toujours dans la course en championnat et en coupe. Quels sont vos objectifs cette saison ? 

En championnat, le club ne se met pas de pression, il est viable sur l’aspect structurel et financier pour deux autres saisons en National. Cette sérénité, qui ne doit pas être un coussin dans lequel on s’endort, doit nous permettre d’évacuer la pression et de nous focaliser sur notre projet de jeu et notre capacité à être encore plus performant. Mais, j’aime avoir l’idée de faire mieux que l’année passée. Si on fait mieux que l’an passé, on serait 3e, ce qui nous positionnerait sur une place de barragiste. En Coupe de France, l’objectif du club est d’atteindre les 32e de finale ; c’est chose faite ! J’ai eu la chance, par le passé, de faire deux 16e de finale avec le club de Saint-Pryvé Saint Hilaire. Mon objectif personnel est d’aller plus loin dans cette compétition.

Informations pratiques

Pour soutenir le DFCO, rendez-vous sur la billetterie en ligne (suivre le lien).

⌚️ Vendredi 13 décembre, 19 h 30
📍 Stade Gaston Gérard, Dijon