Découvrez ou redécouvrez Dijon au travers de photos anciennes. La rue Berbisey : la plus ancienne rue de Dijon.
Avant qu’elle ne devienne une rue connue pour ses restaurants, ses bars à thème et sa vie nocturne, la rue Berbisey était autrefois la rue la plus passante de Dijon…
Véritable artère vivante du centre historique de Dijon dans le prolongement de la rue du Bourg, la rue Berbisey était autrefois un des passages les plus importants de Dijon. Gaston Roupnel parle dans son Histoire de la Campagne Française d’un tracé rectiligne, très certainement une des voies romaines la plus empruntée de la ville, qui reliait Dijon à Beaune en passant par Chenôve.
À partir du Moyen-Âge, la rue Berbisey était découpée en trois parties :
- la première, entre la place Jean Macé et la rue Brulart. Cette section était appelée rue de la Parcheminerie, parce qu’on y préparait les peaux de moutons pour les transformer en parchemin ; puis rue de la Chapelotte, puis rue Voltaire puis rue Berbisey,
- la seconde, de la rue Brulart à la rue Crébillon, où s’est installée la famille Berbisey au XVe siècle,
- la troisième et dernière partie, qu’on nommait aussi la rue de la Maison-Rouge ou encore rue du Prévot-Guillaume.
Des tombeaux celtiques ont été découverts sous la chaussée au cours de ces nombreux changements de nom au fil des siècles.
Mais la partie « supérieure » de la rue Berbisey est aussi et surtout connue pour ses nombreux hôtels et ses bâtiments remarquables, qui attirent forcément le regard et qui invitent à la contemplation. De l’Hôtel de Sasseney joyau du XVe siècle, à l’élégant Hôtel Petit de Ruffey, en passant par le majestueux Grand hôtel Berbisey ou le petit hôtel Berbisey… chaque édifice raconte une partie de l’histoire de Dijon, mêlant les styles et les époques avec harmonie.
La rue Berbisey, autrefois l’une des rues principales de Dijon.
Qui dit rue importante dit « commerce » : la rue Berbisey a toujours accueilli des cafés, des restaurants, des marchés, toutes sortes de commerces… en somme, des lieux de vies dans tous les sens du terme.
Au XVIe siècle, on a construit des remparts et Dijon se transforme peu à peu en place forte (à ne pas confondre avec le Castrum qui était présent bien avant et concentré dans le centre de Dijon). De fait, ces remparts ont poussé entre autre le long de l’actuelle rue de la Manutention, ce qui a eu pour effet de « couper » la voie brutalement. On a alors préféré des rues ou des routes plus grandes, accessibles via les portes (comme la Porte Guillaume par exemple).
La défaite après la Guerre franco-allemande de 1870 et la perte de l’Alsace-Lorraine a conduit la France à revoir son système défensif, imaginé par le général Raymond Séré de Rivières. On a alors décidé de les détruire complètement, d’accélérer le débastionnement pour construire toute une série de forts autour de Dijon, jugés plus efficaces, ce qui va accélérer le développement de Dijon.
Le quartier Berbisey transformé fin des années 1980.
Fin des années 1980, le quartier Berbisey a subi de lourds travaux de réhabilitation. On comptait à ce moment-là 845 logements dont 809 construits avant 1948, ce qui donnait des conditions d’habitation très précaires : 58% seulement munis de WC à l’intérieur, 50 à 63% d’une douche, 46% seulement reliés au chauffage central. Ces travaux de réhabilitation ont duré 3 ans ; ils ont su conserver les deux facettes de la rue : la partie supérieure avec ses hôtels particuliers et la partie inférieure plus populaire, avec toute sa vie qu’on lui connait.
Aujourd’hui, la rue Berbisey, affectueusement surnommée la « rue Berb », « Berbiz » ou encore « Berbisou », est souvent associée à la vie nocturne pétillante, avec ses bars et épiceries ouverts à toute heure. Elle est un lieu de rencontre et de convivialité, de bars à thème en tout genre et de différents styles musicaux…
D’autres photos à retrouver sur…
Pour rappel, Flavien du site internet DijonAvant.com dispose d’une collection de photos anciennes de Dijon et de son agglomération, de cartes postales anciennes et semi-modernes, de documents anciens ou de vieux plans.
Vous pouvez accéder à la collection privée et gratuite de Flavien sur le site DijonAvant.com (suivre notre lien).
Crédit photos : Flavien Raclot|DijonAvant.com ; Bibliothèque municipale de Dijon ; INA / France 3 Dijon Bourgogne ; Nicolas Salin | OctUp! | J’aime Dijon
