Brain Spine Interface : la technologie qui fait remarcher les paraplégiques

Une équipe de médecins et de chercheurs franco-suisses, dont le Dijonnais Grégoire Courtine, a mis en place une technologie capable de faire remarcher naturellement les paraplégiques.

Cela relève presque du miracle. Un collectif de médecins et de chercheurs d’écoles grenobloises et suisses, dont le Dijonnais Grégoire Courtine fait partie, est à l’origine d’une prouesse médicale et technologique incroyable : faire remarcher les paraplégiques. Comment ? Grâce au Brain Spine Interface (BSI), des implants (composés de 54 électrodes) posés dans le cerveau et sur la moelle épinière qui permet de contrôler chaque pas par la pensée. Un processus sans fil qui se rapproche de la manière naturelle de la marche. Le fonctionnement est simple : les implants situés dans le cerveau perçoivent la volonté du patient de marcher, l’information est transmise dans un ordinateur qui le transmet à son tour aux implants de la moelle épinière. Cela sans matériel, la magie des algorithmes.

Avant la Brain Spine Interface, la Brain Computer Interface

Ce n’est pas le premier projet de ce type à être réalisé : l’équipe de Clinatec qui a co-crée la Brain Spine Interface avait déjà réalisé Brain Computer Interface en 2019, qui permet au patient de contrôler un exosquelette par la pensée. « L’exosquelette appliquait un cycle de marche automatisé. Là, on va un cran plus loin, on détecte les intentions de mouvement de chaque jambe mais aussi l’amplitude et le rythme des pas pour donner un caractère plus naturel à la marche », explique Guillaume Charvet, responsable du programme Brain Computer Interface au CEA. Par cette première prouesse, la technologie a pu évoluer au point de se déplacer par la pensée.

Gert-Jan, le patient paraplégique hollandais de 40 ans, a pu tester la BSI dans son quotidien. Une révolution puisqu’il a pu l’utiliser sur tout type de terrain.

Par la suite, les équipes espèrent développer le projet sur les membres supérieurs et rétablir les fonctions des bras, des mains et souhaitent également avoir une version commerciale pour le généraliser.