Une alerte à la pollution de l’air aux particules fines a été émise jeudi sur l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté, particulièrement en raison de poussières venues du Sahara.
« La région Bourgogne-Franche-Comté est touchée ces jours-ci par une hausse significative des niveaux de particules PM10 (particules fines) dans l’atmosphère », indique dans un communiqué l’agence Atmo, chargée de la surveillance de la qualité de l’air.
« L’origine de cette situation, favorisée par des conditions climatiques relativement stables, est liée à des provenances mixtes, comme par exemple les émissions du chauffage domestique, encore en activité malgré les conditions printanières, et à l’apport de poussières sahariennes », précise-t-elle.
« Le secteur agricole entame par ailleurs ses épandages à la faveur du beau temps. Cela génère des émanations de nitrate d’ammonium qui se transforment en particules secondaires », relève également Hélène Tissot, chargée de mission à l’agence Atmo.
L’agence explique que le seuil d’information et de recommandation pour les personnes sensibles (50 ?g/m3/j) a été franchi mercredi dans certaines parties de la région, à l’instar du Grand Est, des Alpes et de la Corse.
« Cette situation devrait perdurer et les concentrations de particules rester élevées, justifiant le déclenchement, pour ce jeudi et pour vendredi d’une procédure d’alerte sur persistance », ajoute Atmo.
L’agence rappelle qu’il est recommandé, lors de ce genre d’épisodes, de limiter les émissions d’origine automobiles, industrielle, artisanale et domestique, de privilégier les sorties brèves, de réduire les activités physiques et sportives intenses.
Début février, des vents venus du Sahara avaient déjà provoqué une pollution aux poussières de sable dans le Sud et le Grand Est.