Pour son tout premier déplacement ministériel, le nouveau Garde des Sceaux Didier Migaud (DVG) a choisi Dijon, ce vendredi. En voulant poursuivre l’effort budgétaire en faveur de la Justice, le ministre s’inscrit dans les pas de son prédécesseur.
Dijon est devenue une place forte au cœur des institutions judiciaires. Après Éric Dupond-Moretti, venu reconnaitre les bonnes pratiques du tribunal judiciaire et célébrer le 50e anniversaire de l’École nationale des greffes (suivre le lien), c’est au tour de Didier Migaud de visiter la Cité des Ducs. Le nouveau ministre de la Justice a consacré, aujourd’hui, son tout premier déplacement à la capitale bourguignonne, à l’occasion de la prestation de serment des greffiers et de l’inauguration du Palais de Justice qui, depuis sa rénovation, se pare des plus belles pierres de Bourgogne.
Sur fond de tension avec les différents blocs politiques du pays (suivre le lien) qui doivent composer avec une assemblée tripartite (suivre le lien) alors que le budget doit être voté avant la fin de l’année, les premières paroles du Garde des Sceaux étaient très attendues. Didier Migaud est allé dans le sens de son prédécesseur qui, dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation, avait annoncé le recrutement de 1.800 greffiers supplémentaires à l’horizon 2027.
« La fermeté, la rapidité et la proximité de la Justice passent par des magistrats, des greffiers et des assistants de justice » – Didier Migaud, ministre de la Justice
« Le contexte budgétaire est extrêmement contraint. Le Premier ministre a repris les lettres-plafonds de son prédécesseur. J’espère qu’un certain nombre d’ajustements interviendront au moment de la discussion parlementaire y compris à l’initiative du Gouvernement, a déclaré l’ancien Premier président de la Cour des comptes. Je souhaite que les engagements pris soient tenus. Le budget de la justice a toujours été considéré comme un parent pauvre, sauf ces dernières années avec la loi d’orientation et de programmation pour la Justice. Si vous comparez l’effort de la France par rapport à ce qui est fait dans des pays qui nous sont comparables, on voit que le budget de la Justice n’est pas à la hauteur. Il y a une correction qui a été faite, il est important de poursuivre l’effort (…) On ne peut pas avoir un discours sur la fermeté, la rapidité et la proximité de la Justice avec les citoyens, et en même temps ne pas lui reconnaitre des moyens nécessaires. Ça passe par des magistrats, des greffiers et des assistants de justice. »