L’arrivée de Shein au sein des Galeries Lafayette se précise. La marque devrait occuper, dès le 15 novembre, la moitié de l’étage inférieur du grand magasin. Une installation clivante, qui soulève de plus en plus de questions. J’aime Dijon s’est entretenu avec Denis Favier, président de Shop In Dijon.
La date d’ouverture de Shein à Dijon se précise. D’après les informations de Denis Favier, président de Shop In Dijon, l’association des commerçants du centre-ville de Dijon, et vice-président de la CAMF, la fédération Commerçants et artisans des Métropoles de France, la surface de vente devrait être accessible autour du 15 novembre, à l’étage inférieur des Galeries Lafayette. « En laissant venir Shein, on ouvre la boîte de Pandore et on laisse la porte ouverte à d’autres marques d’ultra fast fashion à Dijon. » Aujourd’hui, Denis Favier reconnaît être « assis entre deux chaises ». Même si Shein pose des problèmes éthiques, « toutes les bourses doivent pouvoir trouver leur bonheur », indique-t-il.
Des prix plus élevés que sur internet
Cependant, le président de Shop’In Dijon précise que les prix pratiqués sur la surface de vente seront plus élevés que sur le site internet. Il explique que « d’autres grandes marques ne sont pas irréprochables, mais elles répondent aux normes françaises de fabrication et de distribution. Pour ouvrir, Shein doit faire de même. Les prix en magasin ne seront donc pas les mêmes. »
L’arrivée de la marque à Dijon pourrait néanmoins renforcer l’attractivité de la ville. « Dijon est une métropole qui attire du monde à l’échelle régionale, surtout le samedi. Le magasin sera approvisionné différemment des autres, selon les habitudes d’achat locales. Ils sont très performants, leurs algorithmes analysent tout cela », explique Denis Favier. Il reste pourtant dubitatif quant à l’impact réel de cette ouverture sur les autres enseignes : « Il y aura un flux supplémentaire, avec une clientèle plutôt jeune, mais je ne suis pas sûr que celle-ci achète ailleurs. »
Denis Favier doit rencontrer ce mercredi Quentin Ruffat, directeur des Galeries Lafayette de Dijon, pour préciser la date d’ouverture et les aspects logistiques de cette installation, qui suscite une vive indignation chez de nombreux Dijonnais.
