À l’occasion d’Octobre Rose, la CPAM 21 et le CGFL rappellent la nécessité de sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein.
En Côte-d’Or, plus de 40.000 femmes de 50 à 74 ans sont invitées chaque année par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) à réaliser un dépistage du cancer du sein. En complément, cette dernière cible près de 8.000 femmes en situation de fragilité sociale ou sanitaire et leur propose un accompagnement personnalisé pour les inciter à réaliser cet acte préventif de santé publique. Nouveauté, l’organisme dresse aussi la liste des patientes qui ne l’ont pas réalisé aux médecins traitants.
Détecter tôt pour mieux guérir
Ces outils préventifs doivent permettre au taux de recours au dépistage de connaître une courbe ascendante. « Le taux en France est aujourd’hui de 48 %. La Côte-d’Or est l’un des départements où le taux de participation est le plus fort avec 57 %, constate Lilian Vachon, directeur de la CPAM 21. On a un objectif européen qui est de 70 % ».
« 95 % des cancers du sein dépistés sont guéris » – Professeur Charles Coutant, directeur du CGFL
L’enjeu de santé publique est important : « C’est un dispositif qui sauve des vies », affirme le directeur de la CPAM en Côte-d’Or. « Le cancer du sein est de très loin le premier chez la femme avec plus de 61.000 nouveaux cas et 12.000 décès par an en France. 95 % des cancers du sein dépistés sont guéris, confirme le Professeur Charles Coutant, directeur du CGFL. Le dépistage permet de diagnostiquer le cancer à un stade précoce, donc de mieux le soigner avec des traitements moins lourds. Plus un cancer est dépisté tôt, plus on a des chances de le guérir ». « L’évolution du cancer est exponentielle. On doit donc agir avant son accélération, dans la fenêtre où il n’est pas encore cliniquement détectable », ajoute le chirurgien cancérologue.
Un acte gratuit et accessible
La mammographie est prise en charge à 100 % en tiers payant. Le rendez-vous est pris sous trois mois. « En cas d’anomalie clinique, le CGFL s’engage à voir dans les dix jours », précise le Professeur. « 95 % de la population côte-d’orienne habite à 30 minutes d’un centre de dépistage, et 60 % à moins de 10 minutes », rappelle Lilian Vachon.