Héros du combat de Messigny et de la Libération de Dijon, le résistant côte-d’orien Georges Balliot a été décoré des insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, ce samedi 1er février au Palais des Ducs.
Après avoir reçu la médaille de la Ville lors du 80e anniversaire de la Libération de Dijon, Georges Balliot s’est vu remettre des mains de François Rebsamen, président de Dijon Métropole et ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, les insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, ce samedi au Palais des Ducs.
Elevé dans une famille humaniste qui s’inquiète de la montée du fascisme, le Côte-d’Orien effectue son premier acte de résistance à seulement 16 ans en récupérant et cachant fusils et chargeurs. Alors qu’il connait l’arrestation et la torture de la Gestapo, l’homme de courage et d’abnégation poursuit sa lutte contre l’occupant nazi et le régime de Vichy.
Il rejoint le maquis FFI Laurent à Tarsul en 1943, et devient caporal dans le groupe FFI de Messigny-et-Vantoux. Chargé du ravitaillement des maquis de la région de Dijon, Georges Balliot est l’un des piliers du combat de Messigny et un héros de la Libération de Dijon.
Lors de la cérémonie de décoration, François Rebsamen a décrit « un homme de l’ombre » et « une source d’inspiration pour tous » « qui a mené une lutte acharnée » « pour défendre sa patrie contre l’oppression et la barbarie ». « Pour moi, ce que j’ai fait était un phénomène naturel. Ma famille et les instituteurs m’ont appris à être comme ça », a témoigné Georges Balliot.
Les résistants, des personnages de l’histoire essentiels pour le devoir de mémoire
À l’image du résistant déporté Henri Mosson (suivre le lien), Georges Balliot raconte son histoire pour que la mémoire collective ne flanche pas, et que les atrocités d’hier ne se répètent pas. « Ce que je dis là, que cela puisse servir à un maximum de jeunes, qu’ils comprennent combien cela peut être utile d’être à l’écoute, a alerté l’ancien caporal FFI, entouré de son épouse Gisèle, autre grande figure de la résistance côte-d’orienne, mais aussi de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Quand on l’a perdue et qu’on est dans des situations comme dans celles où je me suis retrouvé, la liberté n’a pas de prix. Toutes les guerres sont stupides ».
« Seuls ceux qui ont perdu la liberté à un moment de leur vie et qui l’ont retrouvée par leur combat, la résistance, sont à même de dire aujourd’hui à tous ces jeunes de lutter toujours pour la liberté », a ajouté François Rebsamen.