François Rebsamen : « J’appelle au retour au calme pour les nuits à venir »

Deux jours après la mort du jeune Nahel, des violences se propagent un peu partout dans l’Hexagone. La ville de Dijon n’est pas épargnée. François Rebsamen s’est exprimé face à ces événements et appelle à un retour au calme.

Véhicules et poubelles en feu, tirs de mortiers, jets de pierres etc. Depuis mardi dernier, de nombreux heurts se développent dans les villes françaises à la suite de la mort du jeune Nahel, âgé de 17 ans, tué par un policier à Nanterre après un refus d’obtempérer. À Dijon, plusieurs individus ont exprimé leur colère en commettant des dégradations dans les quartiers des Grésilles, Drapeau et Fontaine d’Ouche, ainsi qu’à Chenôve et à Talant. François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, s’est exprimé, ce jeudi 29 juin, en réponse à ces violences.

« Je voulais vous faire part de ma profonde émotion et ma tristesse devant la mort de ce jeune de 17 ans, que le président de la République a qualifié – et il a eu raison de le faire ainsi – d’acte inadmissible et inacceptable. Pour autant, je ne cautionne pas et je ne saurais cautionner les actes de violence qui émanent de bandes organisées qui saccagent les villes en France et qui ne sont pas une réponse appropriée pour ce décès. Dans une démocratie évoluée, ce ne sont pas des bandes qui font la loi mais bien la justice », déclare François Rebsamen.

« Il n’est pas nécessaire de brûler des containers et des voitures pour se faire entendre »

Il ajoute : « J’appelle au calme pour cette nuit et les nuits à venir. Les policiers dans notre ville, dans notre département, agissent avec la pondération nécessaire, sous l’autorité du préfet. Il n’est pas nécessaire de brûler des containers et des voitures, pour se faire entendre. Le mieux étant de participer à une marche blanche par exemple ». Lors de son allocution, il rend également hommage aux forces de l’ordre qui tentent de ramener le calme dans les quartiers.

Aucune mesure spécifique ne sera mise en place sur Dijon. François Rebsamen incite néanmoins les parents à prendre leurs responsabilités. « Maintenant, il faut que les enfants rentrent chez eux et j’appelle aussi les parents à jouer leur rôle quand ils le peuvent. Ce sont souvent des mineurs qui sont entraînés par des casseurs et des voyous », conclut-il.