Le week-end dernier, alors que les commerçants du centre-ville de Dijon étaient invités à ouvrir, pour ce premier dimanche de soldes, les parkings eux étaient fermés. Que s’est-il passé dans la ville qui s’est positionnée pour être classée zone touristique internationale permettant l’ouverture des commerces le dimanche ?
Franck Ayache souhaite réagir
Depuis plus de dix ans un accord, entre les organisations syndicales du patronat et des salariés, prévoyait l’ouverture des commerces de façon harmonisée, sur l’ensemble de l’agglomération dijonnaise les deux dimanches précédant Noël. Et la loi prévoyait jusqu’en 2015 la possibilité d’ouverture de 5 dimanches maximum par an.
Depuis des années la pression augmentait, pour permettre un plus grand nombre d’ouvertures dominicales, l’objectif affirmé étant de lutter contre le commerce en ligne et d’ accroitre l’activité et le dynamisme de Dijon et de son centre-ville.
Suite d’une part à la loi d’aout 2015, dite « Macron », qui permet d’ouvrir jusqu’à 12 dimanches par an et d’autre part à la qualification du centre-ville en juillet 2016 en Zone Touristique Internationale (ZTI) qui permet l’ouverture des commerces inclus dans ce type de zone tous les dimanches de l’année, l’accord primitif a évolué vers l’ouverture harmonisée de 4 dimanches en 2016, puis de 5 dimanches en 2017.
Le premier dimanche autorisé en 2017 était le dimanche 15 janvier, soit le 1er dimanche suivant le démarrage des soldes d’hiver.
Première surprise : le faible nombre de commerces ouverts et la faible fréquentation du centre-ville, alors que l’activité du samedi fut de bon niveau?
Seconde surprise : un certain nombre de parkings en ouvrage du centre-ville étaient fermés. Ce qui a choqué un grand nombre de personnes, alors que la municipalité trompète à longueur de journée que la ville doit être animée même le dimanche pour développer le tourisme.
Pourquoi cette situation ? Devons-nous constater ici les effets pervers de l’exploitation de l’ensemble des services publics de la mobilité, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public (DSP), ayant pris effet le 1er janvier 2017 ?
Alors que les parkings aériens sont gratuits le dimanche sur Dijon, devons-nous comprendre, avec la fin de la gestion en régie et le passage en DSP avec une gestion privée, que l’exploitation des parkings ou de certains parkings en ouvrage ne sera plus assurée le dimanche par manque de rentabilité et ce malgré les augmentations tarifaires ?
S’agit-il d’une erreur de casting ou de compréhension ? Le terme DSP signifie-t-il pour certain Délégation de Service Public et pour d’autre Dimanche Sans Parking ouvert à Dijon?
Franck Ayache