Du 4 au 20 février, la maire de Dijon Nathalie Koenders présentera le budget primitif 2025 aux habitants dans neuf réunions publiques.
Dans un contexte national d’instabilité économique et politique, la ville de Dijon a fait le choix, comme d’autres collectivités (Tours, Metz, Bordeaux, etc.) de voter son budget primitif avant l’adoption du projet de loi de finances au Parlement.
« La maîtrise des dépenses demande beaucoup de rigueur et de responsabilité au vue de l’activité municipale intense et d’un contexte national incertain, a déclaré la maire de Dijon Nathalie Koenders en conseil municipal, le 27 janvier dernier. Cela se fait en responsabilité et prudence en retenant les scénarii les plus pessimistes, ceux du gouvernement Barnier qui prévoyait un effort de cinq milliards d’euros pour les collectivités territoriales, soit 4,1 millions d’euros pour la ville de Dijon ».
François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, a obtenu un abaissement de la contribution des collectivités à 2,2 milliards d’euros. Encore faut-il que le projet de loi de finances soit adopté ce mercredi, alors que le Premier ministre François Bayrou a engagé la responsabilité du gouvernement avec le 49 alinéa 3.
« Comme chaque année, notre budget est construit de manière prudente en tenant compte d’une fourchette basse pour les recettes et d’une fourchette haute pour les dépenses. Cela évite ainsi les mauvaises surprises en cours d’année et permet la sincérité de notre budget », a confirmé François Deseille, adjoint à la maire en charge des finances.
« Un budget responsable et ambitieux »
L’équipe municipale compte tout de même poursuivre l’application de son programme avec un « budget responsable et ambitieux » qui fixe le montant des investissements à 57,3 millions d’euros. Grâce au niveau d’épargne brute (21,3 millions d’euros), le budget sera réalisé sans hausse des taux d’imposition locale, avec un recours limité à l’emprunt.
« C’est un budget solide et solidaire, d’action qui sera présent dans tous les quartiers de la ville et tous les domaines : culture, sport, démocratie, social. C’est un budget de cohésion, de lien social et de transition écologique, a avancé la maire de Dijon. Ces investissements représentent aussi du travail pour nos entreprises puisque 60 % de nos marchés publics sont attribués à des entreprises locales ». Une déclaration que devraient apprécier les petites et moyennes entreprises de la région (suivre le lien), alors même que la capitale ducale a été reconnue comme la métropole intermédiaire la plus attractive de France par le baromètre Arthur Loyd.
« 70 % des investissements publics sont réalisés par les collectivités locales, et pourtant elles ne représentent que 8 % de l’endettement national, a rappelé l’adjoint au maire délégué aux finances. Il est important de les soutenir, et par leur intermédiaire, le secteur du bâtiment et des travaux publics, et les entreprises ».
Un désendettement continu depuis 2008
Mère des batailles pour garder une autonomie politique et budgétaire, la maitrise de l’endettement continue d’être une priorité pour la municipalité. Ces 16 dernières années, la dette est passée de 235 millions d’euros à 100 millions d’euros. « La courbe de la dette est exceptionnelle. C’est la représentation de nos efforts de gestion depuis 2008, s’est réjouit François Deseille. Nous diminuons notre dette d’une dizaine de millions d’euros chaque année pour atteindre le niveau d’avant 1989. C’est un véritable exploit qui nous a permis d’investir sans augmenter les taux d’imposition ».
Quand on lieu les neuf réunions publiques ?
C’est désormais une tradition pour Nathalie Koenders : comme l’année dernière (suivre le lien), l’élue rencontre les habitants en début d’année, pour leur présenter le contenu du budget. Et comme l’année dernière, il y en aura neuf, dans neuf quartiers !
- Mardi 4 février, 19h : quartier Maladière-Drapeau-Clemenceau – Gymnase François Chambelland, 8 rue Olympe de Gouges, Dijon
- Mercredi 5 février, 19h : quartier Chevreul-Parc – Le Consortium, 37 rue de Longvic, Dijon
- Jeudi 6 février, 19h : quartier Grésilles – Salle Camille Claudel, 4 rue Camille Claudel, Dijon
- Mardi 11 février, 19h : quartier Montchapet – MJC Montchapet, 10 rue Louis Ganne, Dijon
- Mercredi 12 février, 19h : quartier Varennes-Joffre-Toison d’Or – Espace Baudelaire, 27 avenue Charles Baudelaire, Dijon
- Jeudi 13 février, 19h : quartier Bourroches-Port du Canal-Valendons-Montagne Sainte-Anne – Gymnase des Bourroches, boulevard Eugène Fyot, Dijon
- Mardi 18 février, 19h : quartier Université – Campus des écoles ESTP-ESEO, 11 rue Sully, Dijon
- Mercredi 19 février, 19h : quartier Fontaine d’Ouche, théâtre de la Fontaine d’Ouche, 15 place de la Fontaine d’Ouche, Dijon
- Jeudi 20 février, 19h : quartier Centre-ville, salle des États, Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne, Dijon
