J'aime Dijon

Infos & good mood

Déconstruire les tabous sur le Sida, la mission d’AidesDijon

Le 1er décembre, c’est la journée internationale de la lutte contre le Sida. Le salon de tatouage MU Body Art et AIDES Dijon ont créé un événement pour parler de la maladie en toute bienveillance.

Le Sida est une maladie qui a fait rage dans les années 80 et début des années 90. De nombreuses personnalités ont été touché par cette maladie : entre autre Freddie Mercury du groupe Queen, Andy Warhol, Jacques Demy, etc. On se souvient encore de la comédienne Clémentine Célarié embrassant une personne séropositive lors d’une émission de télé en 1994.

Prévenir des risques de la maladie est un combat que mène en permanence les bénévoles d’Aides, une association en lutte contre le Sida depuis 1984. Et le 1er décembre était l’occasion pour rappeler que le VIH sévit toujours, qu’il peut toucher n’importe qui et qu’il est important de connaître les moyens pour s’en protéger. C’est pourquoi Aides Dijon et le salon de tatouage MU Body Art se sont associé et ont créé un événement pour cette journée.

Altruisme et bienveillance , les maîtres mots de l’événement

Verena, la manager du MU Body Art, est une personne sensible à la cause. Accueillir Aides pour la journée internationale est une démarche qui va de sens avec les valeurs qu’elle véhicule. Plusieurs activités étaient en place et des produits mises en vente. Le but est le suivant : mettre en avant les créations des personnes LGBTQIA+ (des oeuvres d’art de Tertone, de Grégoire B Thorin), de la broderie engagée par Fil A Queer et des vêtements par My Frenchie Tomboy. Egalement se détendre (une masseuse était présente pour cette journée, « une professionnelle qui prend en compte les limites corporelles de chacun », le rappelle Verena).

- Publicité -

Durant la journée, des tatoueurs et tatoueuses étaient présents pour réaliser des « flashs tattoo ». C’est le cas de Johanna alias Luna Minoris qui a dessiné des petits tatouages pour l’occasion. Des tatouages qui se veulent romantique avec le coeur comme symbole : « Chaque tatoueur a choisi d’orienter son style en fonction du message qu’il souhaite passer. Certains sont plus dans le militantisme. Personnellement, je vais axer mes flashs sur la poésie et la douceur, pour qu’on accepte les gens tels qu’ils sont et rendre l’amour un peu plus universel ».

Luna Minoris, tatoueuse présente lors de l'événement organisé par AidesDijon et MU Body Art, pour la journée de lutte contre le VIH
Crédit photo : Déböna Bélé/J’Aime Dijon

Des dépistages possibles dans un environnement de confiance

Il était également possible de se faire dépister directement dans les locaux, « l’avantage de se faire dépister dans un salon de tatouage est que les espaces sont déjà stérilisés« , précise Verena. Les espaces étaient fait pour que tout le monde se sente à l’aise et sans aucun jugement. C’est pourquoi les bénévoles d’Aides ciblent principalement les personnes les plus vulnérables telles que « les personnes trans, les travailleuses du sexe, les personnes en situation de précarité (les migrants par exemple)« , affirme Inaniel, bénévole dans l’association depuis 4 ans, parce que ce sont ces personnes qui ont le plus de difficultés à avoir accès aux droits et aux soins et qu’elles se sentent écoutées.

Une maladie qui discrimine toujours les communautés

Pour autant, le VIH a toujours été vu comme une honte et qui perpétue des stéréotypes, notamment sur la communauté LGBTQIA+. Inaniel le perçoit encore à son grand regret : « Les discriminations ont lieu dans la relation interpersonnelle, que ce soit au niveau familial, amical, amoureux. Aussi dans le travail ou encore pour avoir une assurance ou des prêts bancaires, etc ».

D’où l’importance de rappeler que la maladie n’a ni de genre, ni d’orientation sexuelle. « C’est une maladie transmissible, c’est pareil qu’un rhume », dit Inaniel avec une pointe d’humour tout en restant sérieux. Une personne atteinte du Sida peut vivre toute sa vie avec la maladie grâce à un traitement médicale (la trithérapie), tout comme une mère porteuse du virus peut enfanter sans le transmettre à son enfant.

Il est plus qu’essentiel de se renseigner sur la maladie. Les moyens contraceptifs restent jusqu’alors ce qu’il y a de plus efficace pour éviter d’attraper le VIH, ainsi que toutes autres MST et IST. Pour toutes autres informations, vous pouvez aller sur la page Facebook d’AidesDijon (suivre notre lien) et sur le site d’Aides.org (suivre notre lien).

Affiche pour l'événement du MU Body Art et Aides, pour la journée internationale pour la lutte contre le VIH
Crédit image : AidesDijon
- Publicité -
À découvrir aussi...

[octup_ad]