Covid19, premier confinement : les plus modestes fragilisés financièrement

En Bourgogne-Franche-Comté, 1 habitant sur 5 estime que le premier confinement du printemps 2020 a eu un impact négatif sur ses finances.

Tous les salariés n’ont pas pu bénéficier du travail à distance et des dispositifs de maintien dans l’emploi. Les ouvriers et les ménages les plus modestes sont les plus touchés par la détérioration de leur situation financière. À l’inverse, les cadres ont pu pour la plupart télétravailler. Les retraités seraient les plus épargnés.

Les finances des ménages de Bourgogne Franche-Comté se sont globalement un peu moins dégradées qu’au niveau national

En mai 2020, 1 habitant sur 5 de la Grande Région (âgé de 15 ans ou plus) estimait que la situation financière de leur foyer s’est dégradée depuis le début du confinement.

D’après les études de l’Insee paru le 4 mai 2021, la Bourgogne-Franche-Comté semble être parmi les régions où les habitants sont les moins victimes d’une dégradation financière.

(même constat pour la région Pays de la Loire (avec 21 %) et la Bretagne (18 %). Les régions les plus touchées seraient la Guadeloupe (28 %), l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse (26 %) et pour cause : ce sont des régions particulièrement touchées par le ralentissement du tourisme.)

La détérioration de la situation financière concerne avant tout les plus modestes

Un tiers des personnes vivant dans les ménages les plus modestes de la région (dont le niveau de vie compte parmi les 10% les plus pauvres) déclarent que leur situation financière s’est dégradée. C’est 2 fois plus que pour les 10% des ménages les plus aisés. A l’inverse, 2% des ménages déclarent une amélioration de leur budget.

Le premier confinement a surtout affecté les actifs : 27% ont ressenti une dégradation de leurs finances. Les retraités semblent moins touchés : la crise sanitaire n’aurait eu aucune conséquence sur le niveau des pensions.

Près de la moitié des artisans et des commerçants ressentent une dégradation de leurs ressources

Les artisans et les commerçants ont été les plus touchés par le premier confinement. La principale raison : la fermeture de la plupart des commerces non alimentaires. Près de la moitié d’entre eux déclarent une dégradation financière. Ont aussi ressenti cette baisse : 35% des ouvriers de la région, 32% des employés et 22% des agriculteurs.

Les fonctionnaires ont pu continuer à travailler, pour beaucoup à télétravailler. D’autres ont pu bénéficier de dispositifs autorisant des absences spéciales intégralement rémunérées. Ces adaptations ont donc limité les impacts sur le salaire.