Dans la nuit de jeudi à vendredi, des aurores boréales ont illuminé le ciel de Côte-d’Or ! Un phénomène lumineux visible dans plusieurs régions qui nous a fait voyager, le temps d’une nuit, au Groenland ou en Alaska.
Dans la nuit du jeudi au vendredi, la Côte-d’Or était d’humeur nordique ! Les éruptions solaires ont fait irruption dans l’athmosphère terrestre, provoquant des aurores boréales pour le plus grand plaisir des observateurs du ciel. « Plusieurs de mes collègues ont pris des photos sur nos antennes en Côte-d’Or, se réjouit le directeur de la Société Astronomique de Bourgogne (SAB) Éric Chariot. On était à l’affut. En surveillant le soleil, on peut détecter les éruptions et prévoir les aurores dans les 48 heures ».
Plusieurs aurores boréales visibles depuis 2023
Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se passe dans le département. Depuis l’année dernière, les Côte-d’Oriens ont pu observer ces lumières septentrionales plusieurs fois. La raison ? Le cycle solaire. « Les aurores sont visibles en moyenne tous les cinq ans, mais cela dépend aussi du cycle du soleil qui est de onze ans. Le nombre d’éruptions augmente jusqu’à un pic d’activité en 2025, avant de redescendre, explique l’astronome. Depuis l’année dernière, on est gâté. Les aurores boréales du 10 mai dernier étaient particulièrement incroyables. On en avait pas vues de telles depuis 20 ans ».
D’autres phénomènes à observer avec la SAB
L’actualité astronomique s’annonce riche sur le territoire. Ce samedi soir, à partir de 21 h, la SAB organise une observation publique de la lune et des planètes à l’Observatoire des Hautes Plates de Corcelles-les-Monts. « On en organise une chaque mois. Il y a des choses sympas à voir ! On montre la lune et ses cratères au télescope. Saturne est très chouette, Venus, qui commence à arriver le soir, sera très brillante, et Jupiter se lève dans la nuit », annonce le directeur de la SAB.
La comète Tsuchinshan-ATLAS pourrait également faire son apparition bientôt. « On la verra plutôt dans une semaine, le temps qu’elle se dégage un peu du soleil. Le problème, c’est qu’elle sera noyée dans la pleine lune et perdra de sa luminosité lors de la période durant laquelle on pourra la voir. Il ne faut pas s’attendre à quelque chose de spectaculaire, prévient Éric Chariot. Mais si elle est visible à l’œil nu, et dans de bonnes conditions, peut-être qu’on invitera le public. Pour l’instant, on préfère rester prudent ».