Rendez-vous à ne pas manquer ! Le 23 mars prochain, Simon Astier viendra jouer son interprétation du roman de Fabcaro, le Discours, sur les planches du Cèdre à Chenôve. Interview.
Que ce soit dans la peau d’un super-héros avec Hero Corp, sous les traits d’Yvain dans Kaamelott, ou encore dans sa dernière série des studios Warner, Visitors, Simon Astier n’en finit pas de se renouveler. Enfant des planches dijonnaises, il se lance un nouveau défi et revient à ses premiers amours pour la scène avec son interprétation du roman de Fabcaro.
Le Discours, c’est l’histoire d’Adrien, un homme de 40 ans. Au cours d’un dîner chez ses parents, son futur beau-frère lui demande de préparer un discours pour son mariage avec sa sœur. Une terrible angoisse pour Adrien, d’autant qu’il attend impatiemment une réponse au SMS qu’il a envoyé à Sonia, avec qui il fait « une pause ». La soirée promet d’être longue, très longue…
Le 23 mars prochain, Simon Astier se produira sur la scène du Cèdre (suivre notre lien) à Chenôve. Rendez-vous à la fin de l’article pour remporter vos invitations… 🎟
Simon Astier : « C’est fou à quel point les mots d’un autre peuvent nous raconter aussi »
J’Aime Dijon. Vous avez passé votre enfance au parvis Saint-Jean à Dijon. Est-ce que c’est un peu un retour aux sources de revenir sur les planches avec cette pièce ?
Simon Astier. C’est vrai que j’ai eu accès très tôt à la culture. Je me souviens que ma mère jouait du Beckett, du Pirandello, de l’Ibsen… J’ai été bercé par tous ces auteurs de théâtre, qui n’étaient d’ailleurs pas très abordables pour un jeune enfant. Le théâtre public à de grandes vertus : il est spectaculaire, grandiloquent, avec un grand plateau, de gros décors, de gros costumes et beaucoup de gens sur scène. J’avais la chance de voir ce métier par ce prisme-là. C’est-à-dire qu’en rentrant de l’école, j’étais avec les enfants des comédiens et des techniciens. C’était un peu irréel, il y avait tout le temps des acteurs à la maison. Ce que j’aime dans ce métier, c’est que quand arrive l’heure, tu as beau être bien, pas bien, malade, pas malade ; tu as beau avoir appris la pire des nouvelles avant de monter sur scène, tout le monde doit quand même s’accorder pour y aller. C’est un saut dans le vide, et on déploie les parachutes tous en même temps. J’adore cette sensation.
Ce sont les mêmes sensations qu’au cinéma ?
Non, ça n’a rien à voir. Je dis souvent que la réalisation, c’est un marathon sprinté. Quand tu es un acteur sur un plateau de cinéma, tu joues pour un objectif. Il y a une manière différente de s’exprimer. Je me souviens de mon premier rôle à 19 ans, je jouais dans Mariages avec Jean Dujardin, Mathilde Seigner, Miou-Miou… Lors des répétitions, on m’a fait reprendre ma réplique 50 fois en la dépouillant. Car au cinéma, un sourcil peut vouloir dire mille répliques. Au théâtre, c’est un peu plus indescriptible. Il y a ce truc qui, quand le soir arrive, tout le monde doit être prêt. Le jeu est peut-être plus excitant que devant une caméra. Et puis, au théâtre, il y a aussi plus de place pour l’improvisation. Tous les soirs, je tente de nouvelles choses. Mais j’aime faire les deux arts. Ils sont pour moi complémentaires et me permettent de trouver un bon équilibre.
Vous adaptez le roman de Fabcaro, Le Discours. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette pièce ? Quelle importance à ce texte et cet auteur pour vous ?
Fabcaro est un auteur que j’ai découvert assez tard avec Zaï zaï zaï zaï. J’ai été surpris de voir que quelqu’un pouvait me faire rire à ce point à travers un livre. Il me fait rire comme me ferait rire mon meilleur ami. Tu as l’impression qu’il te connaît par cœur. Dans ce métier où on a tendance à céder aux facilités, lui vient montrer qu’on peut réussir tout en étant singulier. C’est une personne qui traite de la mélancolie, des doutes sans jamais être pleurnichard. C’est fou à quel point les mots d’un autre peuvent nous raconter aussi.
Dans cette pièce vous jouez Adrien, est-ce que vous avez l’impression de vous reconnaître dans ce personnage ?
Oui, totalement ! Je suis heureux de le jouer tous les soirs, car, ça raconte aux gens que rien n’est grave finalement. Adrien, c’est un homme à qui on demande de faire un discours pour le mariage de sa sœur, et c’est tellement tout ce qu’il déteste, que ça le replonge dans une forme de détresse absolue où il revoit tous les pires moments de sa vie. Au même moment, il a relancé son ex avec un texto tout pourrie. Il se pose clairement la question : « comment j’ai fait pour en arriver là ? » Ce que je trouve magnifique, c’est qu’on peut tous se reconnaître dans ce personnage, toutes générations confondues.
Si j’ai bien compris, ce n’est pas tant le discours qui fait peur au personnage, mais plutôt toute la pression qu’il a sur les épaules par rapport aux attentes qu’on a de lui. Est-ce qu’en faisant ce seul en scène, vous ressentez aussi cette pression ?
Un seul en scène, c’est vraiment tout nouveau pour moi. Jamais j’aurais pensé faire ça dans ma vie. Ce que j’aime dans ce métier, c’est que tu te lances dans des toboggans sans vraiment en voir le bout. Jouer ou écrire peuvent faire parler des parties de nous qui parfois ne savent pas comment s’exprimer. Un seul en scène, c’est vertigineux, un challenge fou où ne peut compter que sur soi.
Le 23 mars, vous revenez aux sources en jouant au Cèdre à Chenôve. Est-ce que cette soirée va avoir une saveur particulière pour vous ?
J’ai choisi le Cèdre, car j’adore cette salle qui se prête parfaitement au spectacle. C’est la soirée que j’attends la plus de toutes. Dijon, ça a été mon enfance, c’est là où j’ai découvert le théâtre. Je reviens ici avec énormément de fierté.
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