Le film « Astérix et Obélix l’Empire du Milieu » est sorti depuis le 1er février. Ce classique du cinéma français remplit les salles depuis plusieurs décennies et c’est avec impatience qu’on attendait son retour.
Il a fallu attendre 10 ans pour retrouver un emblème du cinéma français et de la bande dessinée : Astérix et Obélix. Pour ce nouvel opus, direction la Chine pour sauver l’impératrice, enlevée par le prince Deng Tsin Qin. Sa fille, la princesse Fu Yi, a dû se cacher chez les Gaulois pour chercher de l’aide auprès des deux héros et ainsi sauver sa mère. Le film ne saura être complet sans l’intervention de Jules César, appelé en rescousse par Deng Tsin Qin afin d’avoir du renfort.
À travers cet opus, ce sont combats, romance et cœurs brisés qui forment toute l’histoire d’Astérix et Obélix : L’Empire du milieu.
L’exploit d’un casting hors-norme
Guillaume Canet est sur tous les fronts, en tant que réalisateur et acteur, prenant le rôle du légendaire Astérix. À ses côtés, Gilles Lellouche dans le rôle d’Obélix. Son personnage ne perd pas de sa naïveté attendrissante et tout le long du film, nous restons attachés à cet homme qui d’apparence peut paraître effrayant.
Mais l’exploit se cache dans les autres détails : le nombre impressionnant de célébrités. Il y en a beaucoup et il est parfois difficile de s’attacher à chacun d’entre eux… voire quasiment impossible. Mais lorsqu’on les reconnaît, on ne peut s’empêcher de presque s’extasier : l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic dans l’arène, Orelsan en Titanix, Ragnar le Breton en guerrier romain, Mcfly et Carlito des guerriers peureux…
L’intelligence de Guillaume Canet pour ces nombreux guests, c’est de leur avoir donné un rôle qui collerait presque à leur personnalité : Zlatan est vu comme un invincible, cela s’est retranscrit dans le film. Orelsan comme une personne qui plâne souvent, la case est cochée. Jonathan Cohen en dragueur/menteur invétéré ? Cela va de soi. Vincent Cassel, grand et (trop) fier dans son rôle de Jules César. Sans oublier les références musicales (celles d’Orelsan et d’Angèle ont trouvées leur place dans le scénario).
Petit clin d’œil à Gérard Darmon, qui ne joue pas dans le film mais qui raconte l’épopée de ces deux gaulois.
Un décor et des effets spéciaux aux petits oignons
Point de vue technique, le travail mérite des applaudissements. Certaines scènes de combats restent très exagérées, cela fait parti de la colonne vertébrale de la comédie française : la démesure. Dans les acrobaties, la vitesse d’Obélix, les jeux de lumière, etc. Pas de fausses notes, même dans les décors : les codes culturelles romaine, gauloise et surtout chinoise sont respectés.
Au final, le film est bon. Bien qu’il soit compliqué de suivre l’histoire tant il y a d’histoires parallèles, le déroulé du film se démêle bien. Les blagues et les jeux de mots sont bien tournées et se glissent correctement dans le scénario (certaines sont toutefois limites) ; on ne s’ennuie pas du début à la fin.
Un démarrage au cinéma convainquant
En attendant, le film a fait le meilleur démarrage au cinéma depuis une quinzaine d’années. Plus de 450.000 entrées dès le premier jour selon les chiffres du Monde. En bref, Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu est d’une ingéniosité en terme technique mais surtout dans son script.
Guilaume Canet mérite sa place au panthéon des réalisateurs d’Astérix et Obélix : Alain Chabat, Laurent Tirard, Frédéric Forestier, Thomas Langmann et Claude Zidi.
Un film à aller voir, par exemple, au cinéma Pathé Dijon (en face de la Cité de la Gastronomie) et au cinéma Pathé Cap Vert à Quetigny.