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Toc toc, qui va là ? Le pain d’épices !

Qui peut prétendre ignorer l’existence de l’icône de Noël, le dessert de prédilection des fêtes de fin d’année, aussi bien consommé au petit déjeuner, qu’au goûter ou à toute heure de la journée accompagné d’une tasse de thé ou d’un morceau de foie gras, j’ai nommé le pain d’épices.

Avant de se pencher sur l’origine de ce célèbre gâteau, évoquons en préambule « le sujet qui fâche », cette question qui indubitablement nous taraude, faisant planer sur chacun d’entre nous le spectre de l’impardonnable faute d’orthographe.

Doit-on écrire pain d’épice ou pain d’épices ?

La question reste entière, contrairement à ce mets exquis qui, à peine posé sur la table, se retrouve rapidement diminué sous les assauts des gourmands.

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La réponse est simple et permet d’éviter les échanges houleux au moment des repas de fête : les deux orthographes sont acceptées. La forme au singulier est préférée par l’académie, le Littré, un certain Rousseau Jean-Jacques  et même Émile Zola. Cela étant, le pluriel semble l’emporter aujourd’hui.

Pour connaître l’origine du pain d’épices faisons un grand bond dans le passé.

On trouve trace, pour ne pas dire miettes du pain d’épices  dans de nombreuses régions du monde.

La présence du pain d’épices est déjà évoquée dans l’Antiquité.

Les pionniers sont les Égyptiens, les Grecs, les Romains et les Chinois.

Melitounta en Grèce antique, Panis pour les Romains ou bien Mi-Kong pour les Chinois, le pain d’épices tire son origine dans diverses régions du monde. Pour l’anecdote, le Mi-Kong faisait office au Xe siècle, de rations pour les soldats chinois pendant la guerre pour ensuite se répandre au continent arabe.

Toujours constitué de farine et de miel, les variations étaient nombreuses selon les régions, il pouvait en effet, être agrémenté de sésame, de plantes aromatiques…

Au Moyen Âge la recette fut découverte en Occident lors des croisades au XVe siècle.

En 1453 on retrouvait le pain d’épices sur les tables de Noël des moines cisterciens en Alsace. Celui-ci prenait alors forme humaine. Les premiers maîtres pâtissiers de pain d’épices étaient établis à Reims au XIVe siècle.

Le pain d’épices est toujours très populaire en Alsace et prend souvent la forme de sujets notamment de l’indétrônable bonhomme de pain d’épices.

Très présent à Dijon, le pain d’épices fait la fierté des dijonnais et possède une place de choix dans le patrimoine culturel et culinaire.

Le pain d’épices a été mentionné pour la première fois à Dijon en 1711.

Bonaventure Pellerin, vendeur de pain d’épices et cabaretier de son état, vivait alors rue Jean-Jacques Rousseau que l’on appelait à l’époque la rue Saint-Nicolas.

Barnabé Boittier, né à Dijon, était fils de pain d’épicier. Fabricant de pain d’épices à son tour, il s’installa place Saint-Jean actuellement place Bossuet. En 1842 il fit repeindre son magasin et restaurer le toit. La maison a été conservée en l’état. On peut encore l’admirer à ce jour.

Il se retira en 1838. Sa boutique fut vendue à Louis Mulot qui épousa en 1841 la nièce par alliance de Boittier. Le deuxième fils de Mulot reprit la maison en 1880 jusqu’en 1901 pour la céder ensuite à son gendre Louis Auguste Petitjean.

La maison Mulot Petitjean était née. À ce jour elle est la seule héritière d’une longue tradition de pain d’épiciers.
La superbe boutique rue Bossuet est un incontournable lieu de visite pour quiconque souhaite s’imprégner de la culture dijonnaise et des douces effluves émanant des différents pains d’épices, nonnettes ou autres spécialités.
Il est également possible de visiter la fabrique Mulot et Petitjean, située 6 Boulevard de l’Ouest à Dijon pour devenir incollable sur la fabrication du pain d’épices et sur son histoire.

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