Ce mardi 14 novembre, les pouvoirs publics et l’énergie étaient réunis dans le cadre du Festival de la Transition écologique et numérique pour échanger sur la décarbonation de l’activité et les métiers de demain dans l’énergie.
Pour la 3e édition du Festival de la Transition écologique et numérique soutenu par EDF, plus de 60 évènements auront lieu en Bourgogne-Franche-Comté, du 6 novembre au 8 décembre, autour de la compréhension des enjeux de la transition énergétique et la découverte des métiers qui y contribuent.
Dans ce cadre, un forum des métiers était organisé pendant trois jours, du 13 au 15 novembre, pour faire découvrir aux scolaires la panoplie de métiers qui participent à conversion énergétique de l’activité humaine. Dans la continuité de cette démarche, plusieurs acteurs de la transition énergétique s’étaient donnés rendez-vous le 14 novembre à 14h, devant le forum autour d’une table-ronde, pour sensibiliser les élèves aux métiers de l’énergie, nécessaires pour assurer la transition et l’état de marche de la société.
Objectifs zéro carbone et souveraineté energétique
Plusieurs collectivités, dont Dijon Métropole, s’y sont engagées. L’objectif, c’est la neutralité carbone à horizon 2050. Pour y parvenir, de nombreuses réalisations ont été effectuées. Encore faut-il avoir les ressources énergétiques et humaines pour aller plus loin dans la décarbonation de l’activité humaine. « L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 nécessite d’augmenter la part de l’électricité dans l’énergie consommée. Pour cela, il faut développer le renouvelable et le nucléaire en complémentarité, rappelait Robert Poggi, directeur à l’action régionale d’EDF en Bourgogne-Franche-Comté. Nous allons construire six nouveaux EPR, huit sont en étude, et prolonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes. L’objectif est également d’avoir une cinquantaine de parcs éoliens en mer, de multiplier par deux les parcs éoliens terrestres, et d’accélérer le développement du solaire en multipliant par 10 la puissance installée. Mais, nous avons un énorme besoin de compétences pour assurer ce programme ambitieux ». Thomas Fraioli, directeur régional d’Enedis en Bourgogne, confirmait : « demain, qui construira et fera tourner les centrales ? Qui fournira et distribuera l’électricité ? Qui réparera les réseaux en pleine tempête ? Sans électricité, nous ne pouvons rien faire aujourd’hui. Notre sacerdoce est d’expliquer aux jeunes que ces métiers sont vitaux pour la société, l’économie française et la souveraineté énergétique ».
Former et attirer des candidats dans le secteur de l’énergie décarbonée
Les pouvoirs publics, dont la région, l’académie et l’emploi, ainsi que l’énergie travaillent pour renforcer l’orientation de la nouvelle génération dans les secteurs de l’énergie. Plusieurs heures par an, ainsi que des moyens ludiques, sont consacrés à l’information des métiers, et leurs enjeux, pour les scolaires. Un travail de coloration se fait aussi au niveau des parcours de formation pour apporter des compétences et des connaissances complémentaires dans le secteur de l’énergie décarbonée (nucléaire, photovoltaïque, hydrogène vert, etc…). Les acteurs de la filière des réseaux électriques, dont Enedis, travaillent en ce sens avec la création d’écoles des réseaux de la transition énergétique. L’objectif ? Anticiper et accompagner les besoins de recrutement dans le secteur de l’énergie décarbonée. Pour rappel, 10.000 et 5.000 postes sont à pourvoir chaque année respectivement dans le nucléaire et les nouveaux systèmes énergétiques. Un besoin supplémentaire de 5.000 emplois par an se fait également sentir dans la filière des réseaux électriques.