En plein débat sur l’IA, François Rebsamen, président de Dijon métropole et ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, était en visite à l’Université Bourgogne Europe, acteur du projet CAIRE, ce vendredi 14 février 2025.
Entre les algorithmes, l’assistant numérique, le chat, la legaltech, la santé connectée, les véhicules autonomes… L’intelligence artificielle intègre de plus en plus le quotidien des personnes, dans leur vie personnelle comme dans leur profession.
Face à la montée en puissance des Etats-Unis et de la Chine sur la question, le Président de la République Emmanuel Macron a récemment annoncé près de 109 milliards d’euros d’investissements en marge du Sommet pour l’Action sur l’IA, soit la moitié du montant européen fixé par la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen. Preuve de la capacité du continent à se doter d’une souveraineté numérique, l’entreprise française Mistral AI a lancé un Chat encore plus intelligent, bénéficiant d’une puissance de calcul qui serait au moins dix fois supérieure à celle de ses concurrents directs, Chat GPT et DeepSeek.
« L’intelligence artificielle est une source de progrès social (…) Un grand pays comme le nôtre ne peut pas passer à côté d’une telle avancée », a confirmé François Rebsamen, en visite dans la capitale ducale. Le ministre de la Décentralisation et président de Dijon Métropole a rappelé l’importance de l’innovation pour améliorer la qualité de vie des individus et des sociétés.
Dijon, pionnière de l’IA dans le domaine de la santé
D’ailleurs, sur le territoire dijonnais, plusieurs acteurs ont su se saisir de l’intelligence artificielle en matière de santé. Fondée en 2016, la société CASIS utilise QIR, un logiciel d’imagerie cardiovasculaire déposé par l’Université de Bourgogne en 2006. « Il automatise l’analyse des différentes séquences », a expliqué le fondateur de l’entreprise Joseph Christophe, invité à la venue du ministre. Une prochaine génération « réduira le temps d’analyse de vingt minutes à quelques secondes (…) et aidera le médecin dans sa prise de décision par rapport à la thérapie à mettre en place », ajoute-t-il.
Créée en 2020, la start-up Ummon HealthTech fait quant à elle de l’analyse d’image par intelligence artificielle des tissus biologiques pour détecter un cancer et déterminer un traitement « dès le premier jour », a avancé son directeur scientifique Nathan Vinçon.
L’Université Bourgogne Europe accompagne l’évolution technologique des métiers
Aves sa volonté d’être à la pointe de la recherche et de la formation (suivre le lien), l’Université Bourgogne Europe (UBE) participe au projet CAIRE. Soutenue par France 2030 et disposant d’une enveloppe budgétaire de 13 millions d’euros, cette initiative, lauréate d’un appel à manifestation d’intérêt, doit permettre à 28 000 apprenants (étudiants, professionnels et demandeurs d’emploi) d’intégrer l’intelligence artificielle dans leurs usages et de s’adapter au marché de l’emploi, en pleine mutation technologique. Coordonné par les Arts et Métiers, il réunit l’UBE, mais aussi Paris School of Business, l’école d’ingénieurs CESI et le Conservatoire national des Arts et Métiers.
« Dijon est à la pointe de l’intelligence artificielle, a analysé François Rebsamen. Il faut créer un pôle structurant et thématique à l’UBE avec l’objectif de faire émerger des travaux scientifiques et pluridisciplinaires autour de l’IA ».
Pour rappel, Dijon Métropole est également reconnue comme une smart city via le programme OnDijon. Grâce à un ensemble de données, le dispositif optimise l’intervention de ses agents. « Il améliore la gestion de l’espace public et le ramassage des déchets, accélère la venue des secours en cas d’accident… », a précisé le président de la métropole et ministre de la Décentralisation.